Quelque 200 millions de dinars. C’est le montant des pertes pour les hôteliers tunisiens suite à l’effondrement du groupe Thomas Cook au Royaume-Uni, qui, selon des sources bien informées, «… n’a pas payé les hôtels depuis juin 2019 ». Les trois mois de paiements en retard seraient le résultat des accords contractuels qui lient les hôteliers aux tour-opérateurs….
Cité par nos confrères de tourmag.com, le président de l’Union nationale de l’industrie hôtelière (UNIH), Afif Kchouk, explique : «La chute de Thomas Cook a des conséquences terribles sur le tourisme tunisien… Personne s’y attendait… nous savions que le groupe était en difficulté, mais qui aurait imaginé qu’il ferait faillite. Le Royaume-Uni représente et de loin le premier marché émetteur des hôteliers tunisiens avec en 2019 une augmentation à trois chiffres ».
Et le propriétaire de l’hôtel Bizerte Resort de poursuivre : «… Cet effondrement de Thomas Cook touche aussi le marché français. Nous estimons aujourd’hui une perte de l’ordre de 200 millions de dinars soit 60 millions d’euros pour l’ensemble des hôteliers.
Et ce n’est pas tout, car, souligne M. Kchouk, « cette faillite va aussi toucher les compagnies aériennes qui travaillaient avec Thomas Cook, Tunisair et Nouvelair. C’est d’autant plus catastrophique qu’il arrive en début de moyenne saison. Septembre et octobre sont pour la Tunisie des mois en très forte progression sur les marchés européens».
Quant à Mouna Ben Halima du Bureau de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), toujours d’après Tourmag.com, elle indique que « Thomas Cook à lui seul représente pour la Tunisie 150 000 voyageurs par an. Le Royaume-Uni est le premier marché émetteur suivi par les Allemands et la France ».
Est-ce le risque d’un Brexit dur qui serait à l’origine de cet effondrement de l’emblématique voyagiste ?
La réponde dans nos prochains papiers.