Un géant du tourisme britannique et mondial vient de faire faillite. Il s’agit du tour-opérateur Thomas Cook, né il y 178 années (1841), qui compte plus de 22 000 salariés à travers le monde (dont 9 000 au Royaume-Uni) et quelque 600 000 vacanciers dans le monde. Tout simplement parce que “Londres a refusé de renflouer ce fleuron de l’industrie touristique“, écrit le quotidien Lemonde.fr.
Du coup, la CAA –pour Civil Aviation authority- explique que «l’opérateur a cessé ses activités avec effet immédiat. Toutes les réservations Thomas Cook, vols et séjours, sont désormais annulées».
Pour parer aux plus pressés, le gouvernement de Boris Johnson a activé un plan d’urgence appelé «opération Matterhorn», du nom d’une campagne de bombardement américaine, lors de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit de «l’opération de rapatriement de civils la plus importante de l’histoire en temps de paix», regrette le secrétaire d’Etat britannique aux Transports, Grant Shapps. Elle devrait durer jusqu’au 6 octobre, avec l’aide d’avions spécialement affrétés et de vols commerciaux existants.
Comment ce géant du tourisme mondial en est arrivé là ?
Plusieurs explications et analyses font déjà état d’un endettement colossal du voyagiste britannique qui aurait vu « son horizon s’assombrir ces dernières années à cause de la concurrence acharnée des sites internet de voyage à bas prix et de la frilosité de touristes inquiets du Brexit notamment », souligne 20minutes.fr.
D’ailleurs, Thomas Cook avait annoncé une perte abyssale de 1,5 milliard de livres rien que pour le premier semestre, pour un chiffre d’affaires de quelque 10 milliards de livres.
Mais le destin du voyagiste se serait joué la semaine dernière, en quelques jours. «… Des créanciers lui ont demandé la semaine dernière de trouver 200 millions de livres (environ 227 millions d’euros) de financements supplémentaires pour qu’un plan de sauvetage, déjà accepté de 900 millions de livres et mené par le chinois Fosun, premier actionnaire, soit validé. Des discussions marathon ont eu lieu tout le week-end, mais en vain », rapporte 20minutes.fr.
Ce coup de semonce devrait ouvrir les yeux aux Britanniques sur leur volonté de sortie de l’Union européenne, avec ou sans accord. En tout cas, certains estiment que s’il n’y avait pas cette histoire de Brexit, les autorités européennes se seraient mobilisées pour sauver le voyagiste anglais. A défaut et vu que Donald Trump a fait miroiter à BB le plus grand pacte commercial du monde, il est où ce Trump ?
Et malheureusement, c’est le début d’une série de difficultés auxquelles les britanniques vont devoir y faire face dans les prochains jours, semaines, mois et années.