Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis a annoncé, lundi 23 septembre, la publication, sous peu, d’une déclaration détaillée sur les procédures des trois plaintes relatives à “l’appareil secret” (du mouvement Ennahdha), selon un communiqué de l’Association des magistrats tunisiens (AMT).
Dans le communiqué, publié à l’issue de la réunion de son bureau exécutif avec le procureur général, l’association indique que toutes les plaintes ont été traitées avec tout le sérieux requis et que, consécutivement, des enquêtes ont été diligentées.
L’association ajoute que les auditions relatives à cette question se sont prolongées sans interruption jusqu’au 14 septembre courant.
Par ailleurs, le bureau exécutif de l’AMT a rencontré le procureur général près la Cour d’appel pour se pencher sur les investigations en cours en rapport avec les incidents survenus le 19 septembre courant au Tribunal de première instance de Tunis et en déterminer les responsabilités.
Cité dans le texte du communiqué, le procureur général a assuré avoir achevé la collecte des données matérielles concernant ces incidents et qu’il ouvrira une instruction à ce sujet.
Le 20 septembre, le bureau exécutif de l’AMT avait souligné l’urgence d’ouvrir une enquête sur les incidents survenus jeudi dernier dans les locaux du Tribunal de première instance de Tunis avec le collectif de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Ses membres ont appelé à poursuivre toute personne impliquée dans cette affaire.
Le Bureau exécutif de l’association avait appelé le Conseil Supérieur de la Magistrature à assumer pleinement ses responsabilités, en tant qu’instance constitutionnelle garante de l’indépendance et du bon fonctionnement de la justice, pour trouver une issue à cette crise.
Le règlement de cette crise ne doit en aucun cas se faire aux dépens des magistrats et de la justice en général.
Jeudi 19 septembre, un groupe d’avocats membres du collectif de défense dans l’affaire de “l’appareil secret” a fait irruption au bureau du procureur de la République à Tunis, réclamant des explications sur les plaintes déposées dans le cadre de l’affaire.