A l’occasion de la sortie nationale de la comédie “Fataria” à partir du mercredi 25 septembre, trois questions ont été posées par l’agence TAP au réalisateur Walid Tayaa autour de ce film.
Pourquoi le film n’a vu le jour qu’après 12 ans de l’écriture du scénario?
Walid Tayaa: Le retard est du essentiellement, à des problèmes de financement pour le tournage et pour la post production, j’ai eu beaucoup de difficulté à trouver des fonds car la comédie comme genre n’enchante pas trop les bailleurs de fonds.
TAP: Est ce que le film aurait pu voir le jour si le régime de Ben Ali n’a pas été destitué par la révolution de 2011? Le scénario sera-t-il le même?
WT: Le film a été écrit entre 2007 et 2009. Il a été présenté pour la commission en Tunisie pour la première fois en 2010, on était encore sous le régime mauve et il a été refusé. J’ai gardé le même scénario de l’époque.
Quel est le principal message principal du film?
WT: Dans ce film j’ai voulu montrer que les peines et les problèmes quotidiens des gens ordinaires à l’hôpital ou au poste de police… incarnent la réalité même du pays et les préoccupations des gens. “Fataria” démasque le mécanisme d’un régime autoritaire qui a réussi à maquiller la misère d’une société pour vendre l’image d’un pays “carte postale”, celui de la “joie éternelle”. Le film s’adresse aussi au citoyen d’aujourd’hui pour lui dire qu’il vaut mieux faire face à une réalité dure et faire face aux difficultés pour les dépasser qu’accepter une vérité maquillée par une dictature qui impose par la peur un bonheur truqué.