En partenariat avec Oxfam en Tunisie et la Fondation Friedrich Naumann et dans le cadre du programme de partenariat Dano-Arabe (DAPP), l’IACE publie aujourd’hui, lundi 23 septembre 2019, et comme chaque année, le quatrième rapport du Rapport National de l’Emploi.
Il en ressort que les scores sont encore plus satisfaisants en ce qui concerne l’adéquation globale entre les compétences requises et les compétences présentées par rapport à l’année dernière. Une analyse des profils demandés fait apparaître que les compétences techniques et numériques sont les plus demandées (77,5%).
Toujours par rapport à l‘adéquation entre les besoins et l’offre du marché de l’emploi, le rapport a montré que la plupart des gouvernorats ont eu la moyenne, mais ceci n’empêche que 10 gouvernorats n’atteignent pas la moyenne nationale à savoir Gabes, Kairouan, Siliana, Nabeul, Tozeur, Kebili, Tataouine, Gafsa et Bizerte. Le Kef arrive en bas du tableau avec un score égal à 0. (La moyenne nationale de ce score s’élève à 0,43).
Toujours selon les résultats présentés, presque 80% des employés travaillent dans les secteurs de l’industrie et des services. Ces deux secteurs sont en tête de liste en matière de recrutement : l’industrie (16936) et les services (5602).
Une analyse régionale des postes occupés nous permettra de relever les disparités au niveau des gouvernorats. La plupart des postes occupés sont concentrés dans le Grand Tunis 43,5% suivi du Nord-est (18%), le Nord-ouest (6%), le centre-est (28%). Les pourcentages les plus faibles sont occupés par le Centre-ouest (1,3%), le Sud-ouest (1%) et le Sud Est (2,2%).
Concernant la perception des chefs d’entreprises vis-à-vis la situation de l’emploi dans les douze prochains mois, au cours des douze prochains mois, 4% des chefs d’entreprises interrogés pensent que l’emploi va baisser dans les entreprises alors que 24,3% pensent que la situation de l’emploi s’améliora. 71,7% prévoient la stagnation de l’emploi au cours des douze prochains mois (Pas de nouveaux recrutements).
S’agissant des postes vacants, une analyse par secteur nous a permis de conclure que le nombre de postes vacants s’élève à 47 026 postes et sont concentrés dans les deux secteurs « Industrie » et « Services ».
Interrogés sur les difficultés de recrutement, les chefs d’entreprises estiment que les postes les plus difficiles à pourvoir sont les professions intellectuelles et scientifiques ainsi que les directeurs, cadres de direction et gérants.
Concernant les postes susceptibles de disparaitre, le rapport a révélé que le nombre total de ces postes s’élèvent à 7 819 et sont répartis comme suit : l’industrie (6630), les services (583) le commerce (247), l’agriculture, la sylviculture et la pêche (86), information et communication (75), l’hébergement et la restauration (98), la construction (86) et les transports et l’entreposage (14).
Concernant l’évolution du nombre des diplômés, on note une baisse très importante. En 2017, une baisse de 1644 a été enregistrée par rapport à 2016. Cette tendance baissière s’explique principalement par l’accroissement du nombre de bacheliers qui choisissent de poursuivre leurs études dans les universités privées.
S’agissant des moyens utilisés pour décrocher le premier poste d’emploi, plus que 1/3 des personnes interrogées déclarent qu’ils décrochent leur premier poste de travail via des parents et amis 36,40%. Le reste cite des candidatures spontanées (28,10%), Bureau d’emploi (20,20%), cabinet de recrutement (11,20%) et Institution de Formation (4%). Mais il est à noter que plusieurs répondants déclarent avoir refusé une ou plusieurs offre(s) d’emploi, représentant ainsi 40,64%. Ce refus peut être expliqué par plusieurs raisons. Mais la rémunération reste toujours la raison principale (44,7%).
(Source: IACE)