Le troisième Forum Huawei pour l’Innovation en Afrique du Nord, tenu à Tunis lundi 23 septembre 2019, a réitéré la détermination des pays arabes et africains ainsi que des professionnels du secteur des TIC à renforcer l’infrastructure technologique et accélérer l’avancée de l’économie numérique.
Plus de 350 participants, dont des ministres arabes et africains, des représentants de la Ligue des Etats arabes et l’Union africaine, qui ont pris part aux travaux, ont pu confronter leurs expériences et exprimer leurs attentes afin que ce puissant levier des technologiques puisse contribuer utilement à la croissance économique et au progrès social.
Pour Mark Xue, Global vice-président à Huawei, «notre mission est de favoriser l’émergence d’un univers plus intelligent et de rendre ces technologies avancées à la portée du plus grand nombre possible des habitants de la planète, en facilitant leur connexion à l’internet et l’accès à ses bénéfices».
Pour sa part, le ministre tunisien des Technologies de la communique et de l’Economie numérique, Anouar Maarouf, dira que «nous nous y employons intensivement dans le cadre de notre stratégie “Tunisie digitale 2025“ avec comme défi la consolidation de l’infrastructure appropriée, l’ancrage d’un écosystème propice, la formation des compétences et l’encouragement des talents et initiatives. Dans cette démarche, la coopération avec Huawei à divers niveaux est très utile. Nous avons besoin d’augmenter la vitesse jusqu’à 50 M. Toutes les études sur le terrain en démontrent la faisabilité, et nous pouvons y migrer dans les six mois à venir, puis monter à 100 M».
Quant à Aurélie A. Soule Zoumarou, ministre béninoise de l’Économie numérique et de la Communication, elle estime que «le grand défi qui se pose aujourd’hui particulièrement aux pays africains est celui de la couverture en infrastructure de communication des zones rurales, notamment celles éloignées et enclavées, le déploiement de l’internet et la facilitation des connexions. Ces zones sont spatialement et démographiquement importantes, pouvant représenter de 40% à 70% dans de nombreux pays…».
Abondant dans le même sens, le secrétaire général de l’Organisation arabe des technologies de l’information et de la communication (AICTO), Mohamed Ben Amor, a rappelé l’importance du Livre blanc signé ce lundi 23 septembre, intitulé “Talents arabes numériques et main-d’œuvre pour la quatrième révolution industrielle“.
La vision d’AICTO est de mettre en place un dialogue avec et entre les jeunes arabes qui sont aujourd’hui plus de 100 millions et sont âgés entre 15 et 29 ans.
En outre, et pour consolider cette vision, l’AICTO a restructuré l’activité de formation en lançant l’AICTO Technology Academy (ATAC). L’Académie assure une formation certifiée conforme aux normes internationales.
Les débats ont notamment porté sur la coopération à même d’assurer une totale connectivité des pays arabes et africains, de favoriser toutes les opportunités pouvant développer l’économie numérique et l’infrastructure des TIC en Afrique et dans le monde arabe, en convergence et synergie mutuellement bénéfiques.
Deux événements majeurs ont marqué la troisième session du Forum Huawei de l’Innovation en Afrique du Nord. D’abord, l’exposition de nouvelles solutions développées. C’est ainsi que le fameux Mate 20 X 5G a été révélé, tout comme le Gentle Monster Eyewear, en première sortie en Tunisie, ou encore les Huawei Freebuds Lite, le Huawei Mini Speaker et la Huawei Watch GT.
Le second événement est la signature d’un mémorandum d’accord entre le ministère de l’Education en Tunisie et Huawei dans les domaines de la recherche, de la documentation et des connaissances. Les deux parties ont exprimé leur volonté de coopérer ensemble en vue d’entreprendre des études pertinentes y afférentes et d’engager leur mise en œuvre.
Pour chaque programme convenu, un comité de pilotage sera institué et dument habilité à conduire la réalisation des projets inscrits.
Le mémorandum d’accord a été signé, du côté tunisien, par Wala Turki, directrice générale du Centre national des technologies en éducation (CNTE), et au nom de Huawei par Spark Zhang, directeur général de Huawei Tunisie.
A cette occasion, le ministre de l’Éducation, Hatem Ben Salem, a déclaré que «cette année, nous avons fait en sorte que tous les élèves de la Tunisie, où qu’ils soient sur l’ensemble du territoire, que les 2 174 000 élèves puissent être inscrits à distance. Plus de 2.090.000 l’ont été dans les meilleures conditions, et que nous continuer à améliorer ces services à l’avenir. Aujourd’hui, nous sommes en train de réfléchir avec Huawei sur des secteurs essentiels pour l’avenir de l’humanité, comme l’intelligence artificielle. Notre but est de les intégrer aux programmes de nos élèves, d’abord au primaire, puis au secondaire. Voilà notre démarche, ce que nous sommes en train de faire pour que l’élève tunisien, à travers l’école tunisienne, entre dans le 21e siècle par la grande porte, c’est-à-dire par la porte de la révolution numérique».