Quelque 107 Tunisiens et organisations figurent actuellement dans la liste nationale des personnes, organisations et entités associées à des infractions terroristes et dont les avoirs ont été gelés. C’est le chiffre donné jeudi 26 septembre par le général Mokhtar Ben Nasr, président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme (CNLCT).
Cité par l’agence TAP en marge d’une conférence organisée à Tunis sur “la démocratisation, les défis sécuritaires et le développement en Tunisie et en Afrique”, Ben Nasr souligne que la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, créée en 2016, établit la liste nationale contenant les noms des personnes, organisations et entités ayant, preuve à l’appui, commis, tenté de commettre, participé ou contribué à des actes terroristes.
Il a, en outre, signalé que la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme lancée en 2016 pour 5 ans, repose sur 5 axes importants, à savoir la prévention du terrorisme, la protection des citoyens et des institutions, le suivi pour contrecarrer et faire avorter d’éventuels plans terroristes, en plus de l’engagement d’actions en Justice et la riposte faire face aux conséquences d’un attentat terroriste et en atténuer leurs répercussions.
D’après Ben Nasr, des plans d’action sectoriels ont été finalisés fin 2018 et mis en œuvre dans tous les ministères pour renforcer la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sous toutes ses dimensions et ce, en collaboration avec la société civile.
Dans ce contexte, il a assuré que la Tunisie est aujourd’hui un pays sécurisé signalant que des mesures de sécurité importantes ont été mises en place pour sécuriser le processus électoral.
Pour sa part, Sabri Bachtobji, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, a souligné que La Tunisie compte mettre à profit son entrée au conseil de sécurité à partir de janvier prochain pour atteindre un certains nombres d’objectifs.
Ainsi en matière de prévention des conflits, il a indiqué que la Tunisie, compte préserver une paix durable appuyée sur les initiatives du secrétaire général des Nations unies et resserrer les liens avec les partenaires régionaux notamment l’Union africaine et la ligue des Etats arabes.
Pour le règlement des conflits, la Tunisie compte, d’après lui, promouvoir l’engagement du Conseil de sécurité en faveur des solutions pacifiques et placera en priorité les conflits en Afrique et au Moyen Orient dont la cause palestinienne.
Bachtobji a ajouté qu’il s’agit aussi de promouvoir le rôle de la femme et des jeunes afin de favoriser leur participation au processus de paix, aux efforts de prévention et de règlement des différends en tant que force citoyenne et vecteur de stabilité et de prospérité.
Pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, il a signalé que la Tunisie œuvrera à adapter l’action du conseil de sécurité aux besoins réels des Etats les plus menacés par le fléau outre la promotion d’une plus grande efficacité des opérations de maintien de la paix.
Il a soutenu que sans sécurité, il n’y a point de développement réel et que les deux, même réunis, ne peuvent perdurer loin d’un processus de construction démocratique consacrant la participation citoyenne.