Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDS) dénonce les pressions exercées par les autorités italiennes sur la Tunisie par médias interposés, pour souligner que la Tunisie “n’est pas en mesure de contrôler ses frontières maritimes”.
Dans un communiqué publié lundi 30 septembre, le Forum indique que le gouvernement italien tend à classer la plupart des villes et des ports comme sûrs pour accueillir les migrants et multiplie les opérations de rapatriement forcé.
A noter que le nombre d’immigrants arrivés en Italie de manière non réglementaire a diminué de trois fois entre janvier et août 2019, passant ainsi de 3 812 immigrants en 2018 à 1 326 immigrants en 2019.
Dans ce cadre, le FTDS assure soutenir la position officielle de la Tunisie concernant son refus d’établir une plateforme portuaire en Tunisie pour les migrants et de classer les ports tunisiens comme étant sûrs pour accueillir les migrants, étant donné que la loi tunisienne ne protège ni les migrants ni les réfugiés sur son territoire et que les organisations nationales et internationales ne sont pas en mesure de répondre aux besoins essentiels de ces catégories de personnes.
Il a appelé le prochain gouvernement à annuler toutes les conventions bilatérales signées avec l’Italie en matière de rapatriement collectif qui se poursuivent depuis des années sans aucun respect des conventions internationales, condamnant les politiques d’extorsion et les aides conditionnelles imposées par les Etats européens qui affectent l’esprit d’équilibre et de coopération équitable pour la paix et la justice.
Le forum a réitéré son soutien à toutes les approches humanitaires en Méditerranée et à toutes les organisations et initiatives qui contribuent à limiter les tragédies qui se déroulent chaque jour en Méditerranée et à promouvoir le droit à la libre circulation et ce, à l’issu d’une réunion tenue entre le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, et son homologue italien, Luigi Di Maio, en marge de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.