Une étude réalisée par le Centre international de développement pour la gouvernance locale innovante (CILG) en collaboration avec le Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (Credif) sur “la situation des femmes leaders à l’échelle régionale après les élections municipales 2018”, a révélé que le taux de représentativité de la femme dans les affaires locales a enregistré une hausse en 2019, pour atteindre 47% contre 30% dans les années précédentes.
Cette étude dont les résultats ont été présentés lors d’une conférence nationale tenue mardi à Tunis sous le thème “renforcer l’égalité homme-femme en matière de gouvernance locale: évaluation et horizons”, a permis de constater que sur l’ensemble de 350 municipalités, 69 sont présidées par des femmes et que le taux de représentativité des femmes dans les conseils municipaux s’élève à 47%.
L’étude qui s’inscrit dans le cadre du programme “Pour un leadership municipal inclusif” (2019/2021), vise à prendre connaissance du parcours professionnel des maires femmes, des difficultés qu’elles rencontrent avant d’arriver à ce poste et de leurs capacités à accomplir leurs tâches.
Dans une première étape, l’étude a consisté à suivre, durant un mois et demi, les activités de 45 maires femmes. Cette même démarche devrait inclure, dans une étape ultérieure, 600 conseillères municipales.
L’expert en statistique, Mohamed Mekki Ben Jemaa, a mis l’accent sur l’importance de cette étude pour promouvoir la représentativité de la femme dans la gouvernance locale, ajoutant que “l’étude a révélé que la plupart des maires femmes sont actives dans la société civile et membres dans des partis politiques.
“Cette étude recommande également la création d’un réseau pour les femmes élues à l’échelle locale” a-t-il précisé, soulignant que ce réseau constitue un espace inclusif pour l’échange d’expériences afin de surmonter les difficultés que les maires femmes pourront rencontrer durant leur mandats”.
Pour sa part, la directrice du CILG, Neila Akrimi, a signalé que le principe de l’égalité des chances entre les hommes et les femmes, qui est garanti par la constitution tunisienne, n’est pas appliqué comme il se doit.
Dans ce contexte, Akrimi a souligné l’importance de renforcer la participation de la femme dans la gouvernance locale en raison de sa capacité à occuper ce poste et à sa réussite en matière d’amélioration des services de la municipalité.