Le Courant Démocrate a lancé une procédure en justice sur un document fuité au sujet d’un contrat présumé conclu entre Nabil Karoui, candidat à la présidentielle, “ich Tounsi” et le mouvement Ennahdha, avec des agences de relations publiques et des intermédiaires étrangers.
Selon Ghazi Chaouachi, dirigeant au Courant démocrate, le document est probablement authentique en raison de sa publication sur le site du département américain de la Justice. Il fait état d’un contrat conclu entre Nabil Karoui, président du parti “Au cœur de la Tunisie” avec des agences de relations publiques dans le but de coordonner des rencontres avec les présidents des Etats-Unis et de la Russie.
“L’objectif étant de blanchir l’image de Nabil Karoui et de montrer qu’il bénéficie d’un soutien de ces pays”, a-t-il affirmé.
Et Chaouachi de préciser: “le contrat concerne un appui financier et en renseignements, ce qui signifie une atteinte à la sûreté nationale”.
Il estime dans ce sens que le contrat conclu par le président du parti “Au cœur de la Tunisie”, et compte tenu du contexte électoral, équivaut à un crime, qui tombe sous le coup de la loi électorale. Ce crime est passible d’une peine de prison, a-t-il ajouté.
Le Courant démocrate a informé officiellement le procureur de la République, pour qu’il prenne les dispositions nécessaires contre le président du parti “Au cœur de la Tunisie”, du mouvement Ennahdha, et d’Ich Tounsi qui ont eu recours à ces pratiques dans le but de redorer leurs images moyennant des sommes importantes d’argent en devise.
Il s’agit de révéler la vérité autour de cette question, a fait observer Chaouachi, ajoutant que sa formation politique va informer officiellement l’Instance supérieure indépendante pour les élections de l’existence de ces crimes électoraux.
A contrario, la chaîne de télévision Nessma TV, a assuré sur sa page officielle Facebook qu’il s’agit d’”une campagne de dénigrement contre Nabil Karoui…”.
Pour sa part, le président de l’ISIE, Nabil Baffoun, a indiqué dans une déclaration à l’agence TAP avoir été informé des documents publiés et que l’Instance va procéder aux vérifications nécessaires.