Le Conseil de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) s’est longuement réuni, mardi 8 octobre, pour examiner les rapports sur les irrégularités liées aux élections législatives d’un point de vue juridique et des règles de conduite du scrutin.
Ces rapports émanent des structures de contrôle et d’observation relevant de l’ISIE et de la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA) qui ont relevé 1 592 infractions, dont 238 violations considérées comme “graves” par les observateurs, avant l’annonce des résultats préliminaires complets prévue dans la soirée du mercredi. C’est ce qu’a indiqué le membre de l’ISIE, Adel Brinsi, lequel ajoute: “l’Instance des élections a achevé le dépouillement du vote et le nombre de sièges des listes dans chacune des 33 circonscriptions, des statistiques qui ont été affichées sur les écrans au centre de presse de l’ISIE au palais des congrès, en attendant la proclamation des résultats lors d’une conférence de presse prévue mercredi à 19h00”.
Parmi ces 1 592 infractions, 118 ont été soumises au ministère public.
Il a affirmé que le Conseil de l’ISIE envisage la possibilité d’annuler des votes ou des sièges pour certaines listes, dans le cas de preuves convaincantes de graves infractions, telles que la violation du silence électoral, l’achat de voix et l’influence sur les électeurs et autres, auquel cas, un nouveau décompte des voix doit être effectué dans les circonscriptions concernées.
Le membre de l’Instance électorale a exclu que les ajustements aient une incidence sur l’ordre des listes gagnantes, même sous forme d’annulation de votes.
Les résultats partiels placent Ennahdha en tête, suivi du Cœur de la Tunisie et de la coalition Al Karama, rappelle-t-on.