Les travaux du troisième Forum de l’officine se tiennent les 18 et 19 octobre à Tunis, avec la participation de dizaines de fabricants de médicaments et des compléments alimentaires, des pharmaciens d’officine, des pharmaciens hospitaliers, des distributeurs de médicaments ainsi que des responsables du secteur de la santé.
Le secrétaire général du Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie, Nabil Mohsni, partie organisatrice du forum qui s’est tenu sur le thème “L’officine, exigences d’évaluation”, a indiqué qu’un grand nombre d’intervenants dans le secteur des médicaments, participent à cette manifestation dans l’objectif de développer des réseaux de contacts et de se créer des opportunités d’investissements.
il a souligné que le forum comprend un volet scientifique à travers la tenue d’ateliers et de débats entre les différents acteurs du secteur, portant sur les thèmes de la numérisation du secteur des médicaments, de la santé numérique, des problèmes de distribution des médicaments, outre la présence de quelques professionnels du secteur qui exposeront leur success stories.
“Le forum discutera des difficultés rencontrées par les pharmacies privées à l’instar de la perturbation constatée au niveau de la distribution des médicaments et les longs délais d’attente (plus de trois mois) du recouvrement de leurs dus auprès de la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM)”, a affirmé Mohsni.
Il a dans ce sens ajouté que le syndicat des pharmaciens d’officines de Tunisie œuvre pour la signature d’un accord avec la CNAM en janvier 2020 afin de réduire les délais de recouvrement des arriérés financiers, faisant savoir que ces délais ne dépassaient pas dans le passé les 15 jours.
Par ailleurs, le directeur général de la pharmacie centrale, Khalil Amous, a déclaré que la distribution des médicaments en Tunisie a retrouvé son rythme habituel, ajoutant que le manque enregistré au niveau de 20 médicaments ne concerne pas uniquement la Tunisie. Il a, à cet égard, expliqué que cela est dû à une régression de la production de ces médicaments dans le monde en raison de la pénurie des matières premières et de la forte demande.
De son côté, la ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, a souligné que son département s’emploie à aider la pharmacie centrale à fournir les médicaments, notant que le manque en médicaments est passé de 300 médicaments en mars 2019 à environ 20 médicaments actuellement.
Selon le directeur général de la pharmacie centrale, les dettes des établissements de santé s’élèvent, actuellement, à 800 millions de dinars.