Le déficit budgétaire s’est aggravé de 26%, à fin août 2019, en comparaison avec la même période de l’année 2018, pour se situer à 3,2 milliards de dinars, selon les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat, publiés par le ministère des Finances.
Cette détérioration est expliquée, essentiellement, par la hausse considérable des fonds alloués au remboursement du principal de la dette de 77,6%, entre 2018 et 2019 (mois d’août), pour dépasser les 5,2 milliards de dinars, d’après les données du département des Finances.
L’aggravation du déficit est due, aussi, à la hausse des dépenses hors principal de la dette de 16,4%, durant les 8 premiers mois de l’année en cours, en raison, notamment de la hausse des dépenses de gestion de 20,4%.
Il s’agit, principalement, de l’accroissement du volume de la masse salariale de 12,8%, à 11,2 milliards de dinars, et des interventions et transferts de l’Etat de 48,5%, à 3,8 milliards de dinars, en un laps de temps d’une année.
Même constat pour les intérêts de la dette, qui ont crû de 13,5%, en particulier suite à l’accroissement des intérêts de la dette extérieure (21,5%) et de la dette intérieure (6,4%).
Pour ce qui est des dépenses de développement, elles se sont maintenues quasiment stables, entre 2018 et 2019, pour ne pas dépasser les 3,7 milliards de dinars, ce qui représente seulement, près de 12,8% du total des dépenses de l’Etat, durant cette période.
Afin de combler ce déficit, la Tunisie a eu recours au financement intérieur net (1,6 milliard de dinars), au financement extérieur net (1,2 milliard de dinars), aux revenus confisqués (300 millions de dinars) et aux recettes de privatisation et des dons (60 millions de dinars).