Un projet visant à renforcer le partenariat public-privé (PPP) dans les services de vulgarisation agricole et conseil (VAC) a été lancé mercredi 23 octobre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Réparti sur deux ans, ce projet bénéficie d’un partenariat entre la FAO et l’Agence de vulgarisation et de la formation professionnelle agricole (AVFA) pour réformer le système de vulgarisation agricole, renforcer le rôle de la vulgarisation au niveau des régions et fournir un encadrement adapté et basé sur des méthodes innovantes aux agriculteurs, selon un communiqué publié mercredi à Tunis par la FAO.
L’acteur clé de ce partenariat est l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) vu son expérience et son engagement dans l’encadrement des agriculteurs.
Le projet appuiera le renforcement des capacités des vulgarisateurs et autres partenaires publics et privés en mesure d’assurer le rôle de conseil, d’accompagnement et d’organisation des producteurs. Il ouvre la porte pour un partenariat réussi entre le gouvernement et les acteurs privés, au profit des petits agriculteurs familiaux qui cherchent un conseil agricole fiable, de proximité et qui réponde à leurs attentes.
La FAO et le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) estiment qu’il y a au moins 500 millions d’exploitations agricoles familiales dans le monde. Elles occupent une grande partie des terres agricoles et produisent près de 80% de la nourriture au niveau mondial. Ceci nécessite un service de conseil agricole efficace, qui vulgarise les informations nécessaires et les transmet à temps aux agriculteurs.
A l’ouverture d’un atelier de démarrage de ce projet, le coordinateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord et représentant en Tunisie, Philippe Ankers, a souligné : “nous observons une hausse de la demande pour les services de vulgarisation agricole et conseil (VAC) adaptés aux besoins de ces petits exploitants. Il s’agit de concevoir des paquets technologiques à transférer aux agriculteurs et mieux communiquer avec eux, tout en encourageant l’innovation et la créativité”.
Et d’ajouter : “la VAC doit être capable de mobiliser les producteurs et écouter leurs besoins et demandes, les mettre en relation avec d’autres acteurs dans le système agro-alimentaire, faciliter l’apprentissage et l’innovation entre les différents acteurs”.
De son côté, le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Boubacar Al-Karay, a exprimé la satisfaction du ministère de la dynamique de coopération avec la FAO en Tunisie.
Al-Karay a appelé à “redéfinir le rôle du vulgarisateur agricole pour assurer la durabilité de l’agriculture et améliorer le revenu des petits exploitants à travers un conseil agricole participatif et associatif”, mettant l’accent sur l’importance de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la vulgarisation agricole.”
Pour sa part, le représentant de l’UTAP, Naceur Amdouni, a réaffirmé “le rôle clé du conseil agricole dans la protection des secteurs agricoles et la pêche marine”, confirmant que ce projet répond aux besoins immédiats du secteur et met fin à l’analphabétisme technologique auprès des petits exploitants”.