Le rapport annuel de l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) de 2018 a révélé l’existence de problèmes communicationnels et d’autres relatifs à l’orientation professionnelle, première mission de l’agence, sensée fournir les informations nécessaires pour les demandeurs d’emploi pour les aider à s’intégrer dans le marché du travail.
Le rapport de l’ANETI, récemment publié sur son site internet, a identifié le manque du nombre de conseillers constaté au niveau des cellules d’information et d’orientation professionnelle, notamment dans les bureaux de l’emploi et du travail indépendant à Sejnane, Tamaghza, Kebili, Sijoumi, Nefta et Ramada.
Il a également soulevé l’absence d’espaces qui devraient être consacrés aux entretiens en tête à tête avec les demandeurs d’emploi, un constat qui touche la majorité des bureaux d’emploi, indique le rapport, outre la pression qui pèse sur les conseillers de l’ANETI, opérant en sous nombre, entrainant une masse de travail importante qui empêchent les agents de procéder à l’enregistrement instantané des données fournies par les demandeurs d’emploi.
Il est également question dans le rapport, de l’absence d’un guide de procédures spécifique aux activités de la cellule d’information et d’orientation professionnelle, ainsi que l’absence d’études et de statistiques périodiques qui devraient prospecter les besoins réels du marché du travail sur le double plan, national et régional, selon la même source.
Le rapport a aussi évoqué la dégradation de l’infrastructure de certains locaux réservés aux séances d’information collective et aux ateliers techniques sur le thème de la recherche d’emploi.
Dans une déclaration à la TAP, le directeur général de l’ANETI, Youssef Fnira, avait, récemment, déclaré à la TAP qu’une conférence nationale “de grande envergure”, sera organisée à la mi-novembre prochain pour présenter la stratégie de travail de l’agence à l’horizon 2030. Elle sera axée sur les thèmes liés à la politique communicationnelle, à la numérisation, à la qualité, à la formation et à l’infrastructure.
Il a dans ce contexte évoqué les problèmes résultant de l’absence de numérisation au niveau des bureaux de l’emploi qui obligent les agents à s’attarder sur les documents des jeunes liés aux employeurs par les contrats d’initiation à la vie professionnelle (CIVP) et les contrats “Karama”, afin de leur verser les indemnités dans les délais impartis, soulignant que cette tâche s’effectue au détriment de leur mission première qui consiste en l’orientation des demandeurs d’emploi.
Fnira a également fait savoir que les années à venir, verront l’ANETI hisser la qualité de ses services en opérant conformément aux critères qualité “ISO 9001”, reconnaissant “la régression de la qualité des services fournis dans les bureaux de l’emploi. Il a expliqué que le développement de la qualité du rendement de l’agence, requiert immanquablement une révision intégrale des procédés du travail.