Le bureau exécutif élargi de l’UTAP a exprimé, lors de sa réunion périodique, tenue jeudi 24 octobre, “son mécontentement de l’exclusion du secteur de l’agriculture et de la pêche du projet de la loi de finances 2020”, car l’appui au secteur constitue un investissement rentable à même de favoriser la transition économique et la justice sociale.
L’UTAP appelle, par ailleurs, à parachever les accords de partenariat entre le gouvernement et l’organisation agricole dans les secteurs des céréales, des volailles et de la pêche et à appliquer les accords conclus dans le cadre de la haute commission mixte (5+5).
L’organisation agricole fait part de sa grande inquiétude quant à l’absence des engrais, surtout avec le démarrage de la nouvelle saison agricole, en faisant porter la responsabilité au gouvernement.
Elle a, à ce titre, souligné la nécessité de soutenir les semences céréalières sélectionnées, certifiées et multipliées et de garantir leur disponibilité en temps et en quantités suffisantes dans toutes les régions de production.
L’UTAP a également, appelé à ne pas prendre en considération le phénomène de mitadinage des grains sur l’échelle de calibrage des céréales, en la considérant comme une catastrophe naturelle majeure.
L’Union exprime aussi son refus de la politique de “clientélisme”, adoptée par la Banque Nationale Agricole envers les agriculteurs, en leur imposant de recourir à une seule société d’assurance, ce qui transgresse la règle de la concurrence.
Elle a appelé, en outre, à ne pas engager de poursuites judiciaires à l’égard des héritiers des agriculteurs endettés, étant donné que les prêts sont assurés, en cas de décès.
L’UTAP a souligné, par ailleurs, l’impératif de l’intervention de l’Office national de l’huile (ONH) afin de réguler le marché et d’acheter la production à un prix de référence, non inférieur au coût de revient, tout en garantissant une marge bénéficiaire préservant les intérêts des agriculteurs.
L’organisation agricole a appelé, aussi, à conjuguer les efforts de toutes les parties prenantes, notamment le groupement interprofessionnel des dattes, pour assurer la réussite de la saison des dattes et adopter un prix de référence récompensant les efforts de producteurs.
Elle met en garde contre les difficultés qu’affronte le secteur de la pêche et la détérioration de sa productivité, en raison du phénomène de la pêche anarchique, de la pollution, de la vétusté de l’infrastructure, de la dégradation des services portuaires et du coût élevé, notamment des hydrocarbures. Dans ce cadre, l’organisation agricole plaide pour l’activation de l’augmentation prévue dans le taux de la compensation.
L’UTAP se dit en outre préoccupée quant au manque de sérieux des autorités dans la mise en place d’un système de couverture sociale dédié aux pêcheurs.