L’association “Agir contre l’exclusion”-Tunisie (Face) a organisé, mardi à la maison des jeunes Ibn Khaldoun à Tunis, en collaboration avec l’Agence nationale de l’emploi et du travail indépendant (ANETI), un atelier de travail au profit des jeunes de la région, afin de présenter le projet “Ebni” (Construis) de soutien à l’intégration sociale et professionnelle des jeunes sortant des prisons, en proie au risque de radicalisation.
Le projet “Ebni”, financé par l’Union Européenne (UE) pour une levée de fond de 500 mille euro, lancé en 2018 et qui se poursuivra jusqu’à 2021, vise le soutien des efforts visant l’intégration sociale et professionnelle d’environ 200 jeunes dont l’âge varie entre 16 et 30 ans, dès leur sorite de prison ou des maisons de redressement et de réhabilitation, notamment pour ceux qui se retrouvent sans soutien familial, ni source de revenu ou logement.
La responsable du projet en question, Afef Chaieb, a indiqué que cet atelier s’adresse aux jeunes qui sont aux prises avec la loi dans les gouvernorats de Sousse, Bizerte, Béja, Bizerte et le Grand Tunis sous la supervision de 40 experts sociaux et en éducation, dans l’objectif de faciliter leur intégration socio- professionnelle, à travers la facilitation du contact avec les employeurs.
Chaieb a ajouté que l’association a déjà tenu des cercles de débat dans le but de sensibiliser les institutions à l’importance d’intégrer ces jeunes, ajoutant que ces rencontres ont été l’occasion de débattre des propositions en rapport avec le thème central de l’emploi des jeunes.
Pour sa part, le représentant de l’UE, a souligné l’importance de donner une seconde chance d’insertion aux anciens prisonniers parmi les jeunes et de les considérer comme étant une force active de l’économie du pays ainsi que des contributeurs à part entière dans le processus de transition démocratique de la Tunisie.
Il a dans, ce contexte, réitéré la détermination de l’UE à poursuivre le soutien apporté à la Tunisie en tant que partenaire important, ajoutant que “la réussite de la Tunisie est une réussite pour nous aussi. “Nous avons essayé, à travers le projet Ebni d’aider ces jeunes dans leur quête pour trouver un emploi qui préserve leur dignité”, a-t-il dit.
A noter que l’association Face a été fondée en 2014 et s’est engagée dans plusieurs partenariats dans le but de soutenir les catégories marginalisées, à travers la recherche de postes d’emploi pour les jeunes, l’autonomisation des femmes rurales, et la parité homme-femme.