Le mouvement Echaâb a réaffirmé, jeudi 31 octobre, lors d’une rencontre avec une délégation du mouvement Ennahdha conduite par son président, Rached Ghannouchi, son refus de participer à un gouvernement composé ou présidé par celui-ci.
La solution alternative est la formation d’un gouvernement présidé par une personnalité nationale, un candidat rassembleur et compétent, souligne le mouvement Echaâb dans une déclaration.
“Ce gouvernement devrait avoir un programme bien précis, chronologiquement détaillé et qui soit soutenu par une grande partie de sensibilités politiques, parlementaires et populaires”, explique le parti.
Les deux parties ont, par ailleurs, échangé les points de vue sur la situation politique et les exigences de la formation du gouvernement, mettant en avant la nécessité de poursuivre le dialogue afin de parvenir à une solution à la crise politique.
Après la victoire de Kaïs Saïed au 2e tour de l’élection présidentielle, le mouvement Echaâb avait proposé un “gouvernement du président”, en vertu duquel le président de la République devrait superviser lui même le processus de formation du gouvernement à la place d’Ennahdha, le parti vainqueur des élections législatives a qui revient, conformément à la Constitution, le droit de former le nouveau gouvernement.
Echaâb estime que la formation du gouvernement sous la supervision du président de la République “facilitera son travail à l’avenir et garantira pour ses projets et ses visions un soutien populaire contribuant à leur réalisation”.
Le mouvement Echaâb a obtenu, lors des élections législatives du 6 octobre, 16 sièges au Parlement, selon les résultats préliminaires annoncés par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).