Des organisations des droits de l’Homme mettent en garde le président de la République et les députés contre les restrictions des libertés d’expression, de la presse, de l’accès à l’information et la régulation audiovisuelle.
Cette mise en garde intervient à la veille de la célébration de la “Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes”, samedi 2 novembre.
Dans une déclaration commune rendue publique vendredi 1er courant, lesdites organisations déplorent le silence et l’inaction vis-à-vis de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Elles critiquent, également, l’indifférence face à la répression, à l’emprisonnement et à l’assassinat des journalistes ou autres formes de pénitence dans la région arabe, considérée comme l’une des plus dangereuses au monde pour la profession de journaliste.
Les organisations des droits de l’homme ont exhorté le président de la République, les députés, la société civile et la communauté internationale à œuvrer pour faire la lumière sur la disparition, depuis 5 ans en Libye, de Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari et faire en sorte que les commanditaires et les auteurs de ce crime ne restent pas impunis.
Elles ont également appelé toutes les Tunisiennes et Tunisiens soucieux de préserver leur droit à la vie dans le cadre d’un régime démocratique basé sur la liberté, la justice et l’égalité à enraciner la prise de conscience concernant la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.
La déclaration est signée par: la Ligue Tunisienne pour les Droits de l’Homme, l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles, l’Association tunisienne de Défense des valeurs universitaires, l’Association tunisienne de l’action culturelle, l’Association tunisienne des Femmes Démocrates, l’Association pour la promotion du droit à la différence, YaKadha pour la Démocratie et l’Etat Civil, l’Association Joussour, la Coalition nationale tunisienne contre la peine de mort, la Commission pour le respect des libertés et des droits de l’homme, l’organisation contre la torture en Tunisie et le Centre de Tunis pour la liberté de la presse.
L’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté le 18 décembre 2013, lors de sa 68e session, la Résolution 68-163 qui a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.