La rue ne semble pas approuver les 5 dossiers de candidature pour la présidentielle du 12 décembre validés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), présidée par Mohamed Charfi.
Deux anciens Premiers ministres d’Abdelaziz Bouteflika en font partie. Mais le dernier mot renvient au Conseil constitutionnel qui dispose de sept jours pour rendre officielle la liste des candidats, après d’éventuels recours.
En attendant, il faut souligner que parmi les 5 candidats retenus, trois ont travaillé sous le règne d’Abdelaziz Bouteflika, à savoir Ali Benflis (directeur de cabinet à la présidence puis Premier ministre), Abdelmaldjid Tebboune (plusieurs fois ministre puis Premier ministre), et Azzedine Mihoubi (ministre de la Culture de 2015 à 2019, puis secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique depuis le 20 juillet 2019).
Le 4ème candidat n’est autre qu’Abdelkader Bengrina, lui aussi ancien ministre du Tourisme (1997-1999) et ancien député d’Alger, issu d’un parti qui avait soutenu Bouteflika. Abdelaziz Belaïd, ayant notamment fait partie d’organisations de jeunes qui ont aussi soutenu l’ancien président algérien, complète la liste.
Donc, on comprend mieux pourquoi les manifestants rejettent ces 5 candidats qu’ils accusent de représenter “l’ancien système“.
Cependant, il faudra tout de même commencer quelque part. Et les élections veulent “sanctionner“ ces candidats, ils ont mille et une façons de faire, notamment lors des élections législatives…