Des ministres et experts ont souligné, lundi 4 novembre 2019, à l’unanimité, l’existence de plusieurs entraves au développement social et économique, dont notamment l’absence de mécanismes efficaces pour mettre en œuvre les programmes et les stratégies prospectives visant à relever les grands défis de la Tunisie post-révolutionnaire.
Lors d’une conférence organisée à Tunis par le Centre d’études et de recherches économiques et sociales (CERES) en partenariat avec la fondation allemande Hanns Seidel sur “la Tunisie à l’horizon 2030″, les participants ont souligné la nécessité de rechercher des mécanismes efficients pour garantir la mise en œuvre des projets et promouvoir le développement économique et social en Tunisie.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Slim Khalbous, a assuré que le principal handicap de tous les secteurs et dans tous les domaines n’est pas l’absence d’idées, de programmes ou de moyens, c’est plutôt et essentiellement l’absence de mécanismes efficients susceptibles de mettre en œuvre tous ces projets.
” A Sidi Bouzid, par exemple, les idées de projets sont là, les financements aussi mais rien n’a changé, vu l’absence de mécanismes efficients “, a-t-il signalé. Le changement des gouvernements ne permet pas non plus d’assurer la continuité des projets planifiés outre la nécessité de réformer l’administration tunisienne afin qu’elle suive les nouvelles exigences sociales et économiques, a-t-il encore dit.
Pour sa part, Lyes Fakhfakh, ancien ministre des Finances, a expliqué que parmi les principales entraves qui bloquent la situation générale dans le pays figure notamment l’absence d’une vision stratégique permettant de promouvoir les situations économique et sociale.
Fakhfakh appelle donc à mettre en place, entre autres, des programmes et des mécanismes permettant de bénéficier des occasions offertes par la révolution numérique pour créer des projets et multiplier les opportunités de travail.