Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, a avoué son échec concernant le dossier des fonds spoliés. Et ce pour plusieurs raisons.
En effet, l’absence de coopération de la part de certains pays étrangers, l’insuffisance de l’expérience tunisienne dans le domaine et le manque de coopération et de coordination entre les différentes structures nationales concernées ont été autant de raisons ayant contribué à cet échec, a-t-il expliqué.
Tabib s’exprimant à Sfax en marge de sa participation à une rencontre scientifique internationale sur la lutte contre les crimes financiers, organisée lundi 4 novembre.
Le montant des fonds spoliés restitués est très faible, a-t-il reconnu, appelant à ouvrir une enquête administrative et judiciaire sur les soupçons de complicité ayant empêché le processus de restitution.
Pour sa part, Mohamed Kamoun, premier juge d’instruction au Pôle judiciaire économique et financier, a déclaré que le crime financier est un crime méticuleusement organisé. Pour le combattre, il faudrait mettre en place une approche nationale globale impliquant tous les intervenants.
Cette rencontre scientifique internationale qui se poursuit pendant deux jours est organisée, conjointement, par la Faculté des droits de Sfax, l’Institut français de Tunis et l’INLUCC.