Un syndicat de l’agriculture biologique, baptisé “Union nationale des opérateurs de la filière Bio”, vient de voir le jour.
Il s’agit d’une structure syndicale professionnelle regroupant les agriculteurs, les transformateurs et les distributeurs de produits agricoles naturels ou transformés qui portent ou sont destinés à porter des indications se référant au mode de production biologique, selon un communiqué de cette nouvelle structure.
Elle ambitionne d’offrir aux générations futures des produits de qualité issus d’une agriculture biologique, raisonnée et durable, limiter l’impact de notre consommation sur les ressources naturelles (sol, eau, biodiversité, ) et améliorer l’infrastructure nationale de l’agriculture biologique et veiller à optimiser le rôle des différents acteurs (ministères, organisations de certification, centres de formation, opérateurs privés,…).
La création de ce syndicat intervient à un moment où l’industrialisation massive de la consommation et son impact sur l’environnement prennent de l’ampleur.
A cet effet, les 9 membres du syndicat envisagent de travailler en collaboration avec les organismes en place pour une “meilleure structuration du marché du Bio notamment en matières de circuits d’approvisionnement et de vente”.
Le nouveau syndicat, présidé par Leith Tlemçani, compte organiser une conférence de presse dans les prochains jours afin de donner de plus amples détails sur les objectifs et le programme d’action de l’Union.
En Tunisie, les superficies de l’agriculture biologique ont atteint 370 000 hectares en 2017 contre 18 600 hectares en 2002 et 300 ha en 1997. Quant au nombre d’opérateurs, il est passé de 481 en 2002 à 4 700 en 2017, selon le Centre technique de l’agriculture biologique.
En effet, les quantités exportées de produits biologiques tunisiens sont estimées, au 31 août 2018, à 48 500 tonnes pour une valeur d’environ 504 millions de dinars. Ces exportations touchent 60 produits, dont l’huile d’olive et les dattes et 36 destinations au monde.