Le taux réel de la pression fiscale en Tunisie s’élève à 35,5%, soit l’un des plus élevés en Afrique, alors que le taux communiqué par le gouvernement se situe au niveau de 25,4%, selon l’expert-comptable, Walid Ben Salah, cité par l’’agence TAP. Ce taux ne tient en considération que de l’impôt direct et indirect, précise-t-il.
Ben Salah a indiqué que selon les normes de l’OCDE, (Organisation de coopération et de développement économiques), le calcul de la pression fiscale doit prendre en considération, également, d’autres fiscalités, notamment la fiscalité locale payée au profit des municipalités (dont le taux s’élève à 0,9% en Tunisie) et la cotisation fiscale qui concerne les prélèvements obligatoires sur les salaires (9,2%).
Et d’ajouter ” la pression fiscale en Tunisie dépasse même la moyenne enregistrée par les 36 pays membres de l’OCDE (34%), sans avoir, en contre partie, des services publics pareils à ceux offerts dans ces pays “.
D’après lui, la majeure partie de notre pression fiscale est orientée vers le paiement des salaires et le remboursement du service de la dette, et ce, au détriment des services publics (santé, transport…).
Par ailleurs, l’expert-comptable a estimé que la pression fiscale est concentrée sur une population réduite de 750 mille contribuables uniquement, dont 450 mille sont des forfaitaires, présentant une contribution fiscale très limitée, ne dépassant pas les 30 millions de dinars (MDT), sans compter ceux qui ne déclarent pas leurs impôts. Le total des salariés (1 million 600 mille personnes) payent, à eux seuls, environ 6500 MDT.
Pour rappel, la pression fiscale correspond au montant total des prélèvements obligatoires sur les contribuables, à tous les niveaux de l’administration, exprimé en pourcentage du PIB, selon l’OCDE.