La veille électronique illustrée de l’information statistique et juridique “Tunelyz” vient de faire le zoom sur les indicateurs du tourisme culturel en Tunisie ainsi que sur les statistiques des inventaires des pièces archéologiques de Tunisie et de l’afflux des visiteurs du musée de Carthage.
Dans la dernière lettre d’information datant du 4 au 10 novembre 2019, le site Tunelyz donne la parole dans la rubrique consacrée au tourisme culturel en Tunisie à quelques chiffres éloquents attestant de la relance certaine du tourisme grâce à la confiance réitérée des voisins directs de la Tunisie et notamment les amis Britanniques dont le nombre de visiteurs a sursauté de près de 92% sans oublier la conquête progressive des nouveaux marchés chinois et russe.
Or, la destination Tunisie a beaucoup plus à offrir qu’un littoral et des stations balnéaires, aussi prisées et appréciées soient-elles. Le tourisme culturel a longtemps été chanté, au vu de l’incroyable patrimoine archéologique et immatériel dont regorge cette contrée dans ses coins et recoins…le site juge opportun de rappeler la cartographie des sites historiques qui jonchent les 24 gouvernorats du pays.
Dans ce sens, Tunelyz souligne que l’Agence de la Mise en Valeur et de la Promotion du Patrimoine Culturel (AMVPPC) a été désignée responsable de ce créneau si prometteur et propice à marquer la particularité de l’image de marque de la Tunisie dans un voisinage méditerranéen qui se livre à une rude concurrence.
Ce rôle sensible est solennellement stipulé dans un contrat d’objectifs établi par l’institution en question et le Ministère des Affaires Culturelles et dont le suivi est assuré par un comité.
Dans la deuxième rubrique réservée aux statistiques des inventaires des pièces archéologiques de Tunisie, Tunelyz relève qu’il y a des richesses qui périssent et d’autres qui s’éternisent, des richesses dont la valeur fluctue au gré des jours et d’autres qui attisent toutes les convoitises, à l’instar de ces pièces archéologiques qui ont défié des millénaires durant, parvenant de moult civilisations hébergées par cette contrée.
Leur nombre est estimé aux alentours des 100 mille selon l’Institut National du Patrimoine INP qui est aussi responsable de dresser l’inventaire de ces trésors avant de les exposer aux héritiers et aux amoureux de ce berceau de la civilisation.
Jusqu’au mois de février 2018, date des derniers chiffres officiels et disponibles, plus des deux-tiers de ce legs n’a pas encore été inventorié. Environ 31 200 pièces ont été passées au peigne fin des chercheurs à l’institut qui a pu classer quelques 6519 pièces d’après la même source, rappelant que ces richesses à la valeur inestimable ont été récoltés d’au moins 897 monuments historiques et 361 sites archéologiques distribués sur les 24 régions de ce pays qu’on qualifie à tort de “petit”.
Donnant parole aux statistiques des inventaires des pièces archéologiques de Tunisie, le site offre une escapade à la quête de chiffres si rares et précieux, attestant de la place réservée à Carthage.
Le périple ne fut pas facilité, les dernières statistiques de l’AMVPPC remontent à l’année 2017, mais il est opportun à d’en prendre compte : 164 864 visiteurs, y compris des compatriotes, se sont rendus aux vestiges de Carthage, répartis d’une manière quasi égale entre les différents sites archéologiques d’une part et le musée d’autre part qui bénéficie d’un léger avantage, enregistrant 87 013 entrées contre 77 851 visites de la cité, tous coins confondus.
Face à des chiffres aussi muets, il importe de les confronter à d’autres afin de pouvoir les évaluer. D’après le Commissariat Général au Développement Régional CGDR, la seule région de Tunis a enregistré une moyenne de 1.5 millions de nuitées les années d’avant.
Dès lors, il semble que le nombre des visiteurs est.. tellement au-deçà des espérances. Avant même d’aller chercher plus de touristes, le site précise que le “taux de conversion”, en termes marketing, des invités reste à travailler. Cela va sans dire que Carthage appartient à ses héritiers, les Tunisiens, qui bénéficient de la gratuité de l’entrée aux différents monuments, sites et musées, tous les premiers dimanches des douze mois, outre les jours fériés.
Cette année, la colline de Byrsa abritant le musée et une partie de la ville antique a enregistré un afflux plus important de touristes, c’est du moins un constat à l’œil nu.