Les équipes médicales des hôpitaux de la Rabta à Tunis et de Mongi Slim à la Marsa ont respectivement réussi, mardi, deux opérations de transplantation d’un cœur et d’un foie, a annoncé le directeur général du Centre National pour la Promotion de la Transplantation d’Organes (CNPTO), Taher Gargah.
“L’opération de transplantation cardiaque, cinquième du genre à l’hôpital Rabta, a duré cinq heures et a été supervisée par une équipe de 30 cadres médicaux et paramédicaux, alors que la transplantation de foie, qui a eu lieu à l’hôpital Mongi Slim à la Marsa, s’est étalée sur quatre heures”, a indiqué Gargah.
Il a souligné que la réussite de ces deux opérations, en une seule journée, “constitue une prouesse médicale de nature à transmettre un message positif sur le niveau de compétence du staff médical spécialisé dans la transplantation d’organes en Tunisie”.
Gargah a expliqué que ces transplantations ont été rendues possibles, grâce aux 4 organes d’un mort cérébral à l’hôpital Taher Maamouri à Nabeul, après que sa famille ait autorisé l’acte du don, exprimant ses remerciements à la famille du défunt pour avoir fait preuve de dévouement, contribuant ainsi à redonner vie à plusieurs patients.
Gargah a encore indiqué que le cadre médical de l’hôpital Charles Nicolle à Tunis, effectuera, dans la nuit de mardi à mercredi, une transplantation rénale, alors que le staff médical de l’hôpital de Sfax, procèdera à une autre transplantation du même type, grâce au donneur en question.
Le directeur général du CNPTO a noté que “la réussite d’une transplantation cardiaque est de nature à sensibiliser la société tunisienne au concept du don”, faisant savoir que les besoins annuels de la Tunisie en matière de transplantation cardiaque, varient entre 30 et 40 opérations, tandis que le nombre de patients en attente d’une transplantation rénale s’élève à 1600 patients qui se maintiennent en vie grâce à la dialyse.
Les transplantations cardiaques en Tunisie ont repris le 25 avril 2019, après une suspension qui avait duré depuis 2004, “en raison du manque de ressources et de sensibilisation des Tunisiens à l’importance du don d’organes”, selon le responsable.