Les représentants des pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) (Tunisie, Algérie, Libye, Maroc et Mauritanie) appellent le secrétariat général de l’UMA à promouvoir le dialogue maghrébin afin de concrétiser la zone de libre échange continentale africaine (ZLECA).
Intervenant à lors du séminaire sur l’impact potentiel de la ZLECA, organisé les 11 et 12 novembre 2019 à Rabat (Maroc), les représentants de la région de l’Afrique du nord ont, également, insisté sur la nécessité de coordonner les stratégies pour la mise en œuvre de ce projet de façon à assurer une convergence et une prise en compte des intérêts et priorités aux niveaux national et régional.
Selon un communiqué publié, mercredi, par le bureau de la Commission économique pour l’Afrique(CEA) en Afrique du Nord, cet événement a pour objectif d’encourager un meilleur positionnement des économies maghrébines dans le processus de construction du marché unique africain.
Les participants ont eu l’occasion de s’accorder sur le rôle déterminant du secteur privé dans le processus d’intégration régionale et la nécessité de mettre en place des mécanismes qui lui permettent de contribuer au succès du processus.
Il s’agit de renforcer le soutien du système financier maghrébin aux activités d’import-export et porter une attention accrue à l’élimination des barrières non tarifaires qui constituent l’obstacle le plus important au commerce dans la sous-région, précise la même source.
Pour l’Afrique du Nord, les projections montrent un potentiel d’augmentation du commerce industriel nord-africain de près de 70% (près de 7,1 milliards de dollars en Afrique du Nord, et près de 6,5 milliards entre l’Afrique du Nord et le reste du continent).
A l’heure actuelle, toutefois, le Maghreb est la sous-région la moins intégrée du continent africain. En 2018, seulement 3,34% des exportations des pays membres de l’UMA avaient été destinées au marché maghrébin.
De plus, les récentes études de la CEA, ont révélé que l’intégration maghrébine, un des huit piliers de la mise en œuvre de la ZLECA et de l’intégration africaine, peut permettre aux pays du Maghreb de diversifier leurs économies, accélérer leur transformation structurelle et générer des emplois.
D’après les estimations de la Commission économique pour l’Afrique, il est attendu que la concrétisation de la ZLECA favorise une augmentation de plus de 60% des échanges intracontinentaux, notamment pour les produits industriels manufacturés.
Entrée en vigueur le 30 mai 2019, la ZLECA a pour but de réduire les barrières tarifaires et harmoniser les règles de commerce entre pays membres en vue de réduire les coûts de transaction et favoriser les échanges intra-régionaux de biens et de services.