“Le projet de la Banque des régions est actuellement au stade de la constitution juridique, laquelle sera finalisée dans les jours à venir. Nous avons aussi entamé les travaux de son implémentation proprement dite, c’est-à-dire de la mise en place de son système d’information, qui sera totalement digitalisé. C’est une première en Tunisie”, a indiqué, jeudi 14 novembre, Lébid Zaafrane, PDG de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME).
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’une journée d’étude portant sur “Les réformes fiscales dans le projet de la loi de finances 2020”, organisée à Tunis, par l’Association tunisienne pour la formation de la culture financière et Law &Business School, il a affirmé que “ce projet a connu un petit retard technique, dû au retard pris par le partenaire allemand du Projet, à savoir la Banque Allemande de Développement (KFW), dans le choix du cabinet qui assurera l’implémentation de la Banque”.
“Maintenant que le cabinet en charge de cette opération est identifié, l’entrée en activité de cette banque dépendra du rythme de son implémentation, mais elle aura certainement lieu au cours de l’année 2020”, a-t-il encore souligné.
“La banque des régions aura son autonomie juridique, son propre directeur général, un président du conseil d’administration, un comité de risques et un comité de crédits. Nous avons aussi, pensé à mettre en place deux autres comités, à savoir un comité régional et un comité sectoriel pour être en phase avec la stratégie du pays en matière de développement régional”.
” Après la phase de constitution de la Banque, il y aura une phase d’évaluation de trois mois, des fonds propres de la BFPME et de ceux de la Société tunisienne de garantie (SOTUGAR), qu’elle va absorber. La BFPME s’est bien préparée pour cette fusion-absorption vers une Banque des régions en termes de formation de l’ensemble de son effectif”, a-t-il assuré.
“Nous n’allons pas dupliquer le modèle du BFPME. Ce sera un business modèle totalement différent, très ambitieux. La portée d’intervention de la Banque des régions sera plus importante, d’abord parce qu’en termes de moyens et de taille, elle sera beaucoup plus grande que la BFPME, ensuite parce que notre partenaire allemand (KFW) s’est bien engagé à lui accorder des lignes de financement à des coûts très convenables qui vont lui permettre d’accorder des crédits aux PME à des taux compétitifs par rapport aux taux existants”.