En 2016, les pertes financières totales d’une cinquantaine d’entreprises publiques étaient estimées à plus de 1,8 milliard de dinars. C’est ce qu’a indiqué le chargé de mission au cabinet du chef du gouvernement, Chokri Hassine.
Ces pertes concernent notamment une dizaine d’entreprises, entre autres la CNSS (452,2 MDT), la STEG (354,4 MDT), TUNISAIR (165,5 MDT), la TRANSTU (135,5 MDT), la CPG (109,8 MDT)… Le point de ces entreprises c’est qu’elles étaient bénéficiaires en 2010 avec un total gain de 754 MDT, assure Hassine Chokri qui s’exprimait lors d’une conférence tenue à Tunis sur le thème “La stratégie de réforme et de la gouvernance des entreprises publiques”.
Cette conférence, qui réunit des représentants des organisations nationales professionnelles et syndicales, universitaires, experts et représentants des entreprises publiques, vise à examiner le projet d’amendement de la loi n°9 de 1989 relative aux participations, entreprises et établissements publics, en prévision de son adoption lors d’une réunion ministérielle.
Chokri Hassine indique que la situation financière actuelle des entreprises et établissements financiers au cours des dernières années est critique, à cause de la détérioration du cours du dinar par rapport aux principales devises, la régression du secteur touristique, et la baisse de la production du phosphate. Mais des facteurs endogènes sur la gestion et la gouvernance de ces établissements expliquent la contreperformance de ces entreprises.
Il a mis l’accent sur l’impératif d’amender la loi n°9 de 1989 relative aux participations, entreprises et établissements publics, qui est à même d’améliorer le rendement de ces entreprises.
Commentant des indicateurs non actualisés relatifs aux entreprises et aux établissements publics qui ont été présentés lors de cette conférence, il a fait savoir que jusqu’à aujourd’hui les entreprises publiques n’ont pas arrêté leurs états financiers de 2017.