L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) tiendra, lundi 18 novembre 2019, une plénière consacrée à la mise en place d’une commission provisoire chargée d’examiner les projets de loi de finances complémentaire de l’année 2019, ainsi que le budget de l’Etat et la loi de finances de 2020 (PLF 2020). C’est ce qu’on lit dans un communiqué publié vendredi 15 courant par l’ARP sur son site électronique.
Le gouvernement de Youssef Chahed a présenté les deux projets de loi de finances ainsi que le budget de 2020 à l’ARP adoptés, lundi 14 octobre 2019, par le conseil des ministres avant les délais constitutionnels fixés au 15 octobre de chaque année.
S’agissant de l’adoption des projets de budget et de la loi de finances, les délais constitutionnels ont été fixés le 10 décembre de chaque année, pour qu’ils soient paraphés par le Président de la République avant le 31 décembre.
Le budget de l’Etat de 2020, estimé à près de 47 milliards de dinars contre 40,8 milliards de dinars en 2019, table sur un taux de croissance de 2%.
Selon l’expert-comptable Walid Ben Salah, le PLF 2020 ne comporte pas de nouvelles mesures fiscales et ne prévoit aucune disposition de réforme fiscale (élaborée depuis 2014), ni une meilleure répartition de la pression fiscale ou qui pourraient favoriser la lutte contre l’évasion fiscale.
Pour le vice-président de l’UTICA Hichem Elloumi, le PLF 2020 ” ne prévoit pas de lois incitatives en matière d’investissement et de développent “, estimant que certains articles sont difficiles à concrétiser sur le terrain.
Selon le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDS), le PLF 2020 reflète “la poursuite et même l’accentuation du fossé entre les aspirations du peuple et les choix inscrits dans ce budget qui renforce davantage les politiques d’austérité dictées par le Fonds monétaire international (FMI)”.