Une délégation tunisienne conduite par le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zinelabidine, a participé au Forum des ministres de la Culture à l’Organisation des Nations unies pour la culture, les sciences et la culture (UNESCO), tenu mardi 19 novembre 2019 à Paris, au siège de l’organisation onusienne.

Ce forum se tient dans le cadre de la 40ème session de la Conférence générale de l’Unesco, organisée du 12 au 27 novembre 2019. Il offre aux ministres l’occasion de discuter de la place de la culture dans les politiques publiques dans le monde et son impact sur le développement durable. Il s’agit du plus grand forum de ministres de la culture qu’accueille l’Unesco depuis la Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement tenue en 1998. Il se tient

Selon un communiqué du ministère des Affaires culturelles, la Tunisie est également représentée par Ghazi Ghrairi, ambassadeur permanent de la Tunisie auprès de l’UNESCO.

La délégation tunisienne comprend des responsables d’institutions tunisiennes en charge de la culture et du patrimoine, à savoir Faouzi Mahfoudh, directeur général de l’Institut national du patrimoine (INP), Mehdi Najjar, directeur général de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC), et Faika Aouini, directrice de la coopération internationale et des relations extérieures au ministère des Affaires culturelles.

Dans son allocution, Mohamed Zinelabidine a mis en relief la dimension réformatrice et d’innovation dans la politique culturelle nationale. Il a évoqué une démarche stratégique axée sur la législation culturelle, les industries créatives et culturelles, l’économie culturelle sociale et solidaire, la diplomatie culturelle, l’administration culturelle électronique et l’Open Gov.

Il a présenté les diverses initiatives de son département pour la réforme de la politique culturelle au cours des trois dernières années. Il a largement expliqué les orientations stratégiques visant à consacrer la démocratisation culturelle, les droits, la décentralisation, la citoyenneté.

Il a mis le point sur ” une approche quantitative qui est fondée sur des indicateurs de développement culturel et de qualité”. Il a fait le bilan chiffré, faisant état de “résultats importants que le ministère s’efforce de développer année après année”.

Les résultats évoqués se rapportent à l’augmentation du nombre des activités culturelles et du budget, ce qui a permis une hausse dans la valeur des subventions aux associations et à la création littéraire et artistique au cours de cette période. A titre d’exemple l’on cite “le fonds d’aide à la création littéraire et artistique est passé de 60 œuvres artistiques à 380 et ce grâce à l’augmentation du budget qui a triplé”.

Zinelabidine a parlé d’une politique culturelle nationale qui a permis une évolution du réseau national des infrastructures culturelles. Il a cité la création d’institutions culturelles majeures et régionales en plus des bibliothèques et les festivals spécialisés, locaux, régionaux, nationaux et internationaux, en vue de promouvoir, notamment la création nationale.

” Une nouvelle conception de la politique dont les résultats se déclinent en multiplicité, analyse, évaluation et en développement sur la base d’études sectorielles dont les approches sont claires et les objectifs prospectifs “, ajoute le communiqué.

La présentation faite par les membres du ministère et la délégation tunisienne à l’Unesco a mis le point sur les divers dossiers d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, parmi lesquels, la poterie de Sejnene, l’île de Djerba et les ksours de Tataouine.

Selon le site de l’Unesco, plus de 140 ministres et hauts représentants ont été invités pour marquer un temps fort de la 40e session de la Conférence générale de l’UNESCO. L’Unesco, seule agence des Nations unies pour la culture, renoue avec la tradition des rencontres ministérielles dans le domaine de la culture, 21 ans après la Conférence intergouvernementale sur les politiques culturelles pour le développement qui s’était tenue à Stockholm (Suède) en 1998.

Le Forum des ministres de la Culture étant l’un des outils de la conférence dans l’élargissement et l’approfondissement de la réflexion autour de ses problématiques liés à la culture et au développement.