La charte régionale signée, mercredi au siège du Gouvernorat de Béja, vise à optimiser l’exploitation des zones irriguées publiques en créant un système d’exploitation et de maintenance qui permettra d’éviter les retombées des années de sécheresse et de garantir la pérennité des ouvrages hydriques et d’irrigation.
Au cours d’une visite effectuée, mercredi à la région, le Secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques et de la pêche, Abdallah Rebhi a affirmé que cette charte sera généralisée à tous les gouvernorats du pays après l’accord avec les parties concernées.
Dans une déclaration au correspond de l’Agence TAP à Béja, il a indiqué que la mise en œuvre de cette charte est l’un des derniers recours pour préserver les ouvrages d’irrigation existants et faire face au changement climatique. Il s’agit également d’assurer un seuil minimal d’approvisionnement entre les années pluvieuses et sèches.
A cet égard, il a appelé à réfléchir à la mise en place de nouvelles approches qui permettront d’exploiter le potentiel important des zones irriguées, telles que la transformation des groupements d’intérêt collectif(GIC) en ouvrages publiques et la préservation des zones irriguées.
La Charte régionale fixe les dispositions relatives à l’exploitation des zones d’irrigation publiques, les droits et obligations des parties impliquées dans le système d’exploitation de l’eau dans les zones irriguées, telles que les groupements d’intérêt collectif, les structures professionnelles agricoles et l’administration.
L’objectif recherché est de rationaliser la consommation d’eau dans le secteur agricole et organiser l’approvisionnement en eau des grands barrages, au cours de diverses périodes et années sèches et pluvieuses.
De son coté, le Président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche de Béja, Chokri Djebbi a souligné que toutes les structures de l’union ont exprimé des réserves sur les points de la Charte relatifs au paiement anticipé et au paiement d’anciennes dettes dans les zones irriguées, tout en appelant à l’assainissement des dettes contractées avant l’année 2017.
Un certain nombre d’agriculteurs ont exprimé dans des déclarations à l’Agence TAP leur refus total de payer une partie de leur ancienne dette contractées avant 2017 sur chaque facture d’eau.
Ils ont appelé à l’échelonnement de la dette de l’agriculteur afin de lui permettre de payer les arriérés ( pour payer les équipements et les coûts d’irrigation) contractés depuis 2017 jusqu’à ce jour.