Le budget de l’Etat de l’année 2020 se présente sous une nouvelle formulation avec des changements, notamment dans la rubrique “dépenses” et plus précisément celles de développement (7,166 milliards de dinars), conformément à la loi organique du budget (73 articles) adoptée fin janvier 2019.
C’est en tout cas ce qu’a expliqué l’expert-comptable Walid Ben Salah. “Selon la nouvelle formulation, la rubrique des dépenses de développement montre une distinction entre les dépenses d’investissements publics proprement dits (transport, construction des routes…), estimées cette année à 6,791 milliards de dinars et celles des interventions publiques (2,893 milliards de dinars), à l’instar des financements des contrats SIVP (stage d’initiation à la vie professionnelle).
En effet, la présentation du budget se caractérise désormais par une meilleure lisibilité, les rubriques des dépenses s’élevant dorénavant à 7 au lieu de 12, soit comme suit: les dépenses de rémunération, celles de gestion, d’interventions, d’investissement, en plus des dépenses des opérations financières, des charges de financement (remboursement des intérêts des crédits), et des dépenses imprévues et non réparties.
“Ainsi la séparation entre les rubriques interventions et investissements publics révèle que ces derniers ne représentent que 3,3% du Produit intérieur brut (PIB)”, explique Ben Salah.
Il fait également remarquer que les dépenses de développement englobent, en plus des interventions et investissements publics, les financements publics (216 millions de dinars) et les imprévus (266 millions de dinars), montants alloués pour 2020.
Par ailleurs, la nouvelle présentation des ressources budgétaires a mis en exergue une répartition entre les recettes fiscales (31,759 milliards de dinars), celles non fiscales (3,8 milliards de dinars) et les dons (300 millions de dinars), auparavant inclus dans la rubrique “recettes non fiscales”.
La loi organique du budget n° 2019-15, adoptée après plusieurs divergences, regroupe des dispositions relatives à la bonne gouvernance, la transparence, la redevabilité et le contrôle.
Ces nouvelles mesures ont pour finalité de garantir une meilleure gestion des allocations du budget selon les programmes et les objectifs de développement fixés par l’Etat, moyennant une nouvelle organisation qui permet aux gestionnaires de maîtriser les finances publiques, tout en étant redevables de leur gestion.