Le président du courant démocrate, Mohamed Abbou, a estimé que l’invitation du chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, pour la deuxième fois depuis le début des consultations pour former son gouvernement illustre la volonté d’accélérer la mise en place du nouveau gouvernement et de connaître les principales demandes de son parti.
“Les positions du Courant démocrate n’ont pas changé et l’entretien a porté sur les mêmes questions et sujets abordés lors du précédent entretien”, a déclaré Abbou brièvement à la presse, après son entrevue samedi soir (23 novembre) au palais Dar Dhiafa à Carthage avec Jemli, soulignant que son parti présentera, lundi 25 novembre) ses propositions à l’équipe du chef du gouvernement.
“La participation du Courant démocratique au nouveau gouvernement n’est pas encore confirmée”, avait déclaré le président du Courant démocrate mardi dernier au terme du premier entretien.
Il avait indiqué qu’il a fait savoir au chef du gouvernement que son parti est contre la formation d’un gouvernement sur la base de quotas partisans “même si la nature du régime semi-parlementaire le permet”.
Le président du Courant démocrate avait également réaffirmé que son parti tient toujours aux portefeuilles ministériels de la Justice, de l’Intérieur et de la Réforme administrative, lesquels, a-t-il souligné, doivent revenir à sa formation politique ou être neutres “pour éviter toute instrumentalisation pour le compte d’un parti ou d’une catégorie, comme c’était le cas durant les dernières années”.
Le Courant démocrate est arrivé en troisième position lors des dernières élections législatives, avec 22 sièges au Parlement sur un total de 217 députés.
Il a posé comme conditions pour son entrée éventuelle au nouveau gouvernement que celui-ci ne soit pas présidé par un membre du mouvement Ennahdha, et d’attribuer les ministères de la Justice, de l’Intérieur et de la Réforme administrative au Courant démocrate.