“Le Mouvement Echaâb ne participera pas à la commission technique, chargée d’élaborer le programme d’action du gouvernement tant que le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, n’aura pas présenté les choix politiques, économiques et sociaux de son cabinet”. C’est ce qu’a déclaré, lundi 25 novembre, Haikel Makki, dirigeant au sein du mouvement Echaâb.
Dans une déclaration aux médias, à l’issue de sa rencontre avec Habib Jemli à Dar Dhiafa à Carthage, Mekki a affirmé avoir remis au chef du gouvernement désigné une lettre signée par le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, dans laquelle il évoque la démarche d’Habib Jemli dans la formation de son équipe.
Mekki a critiqué ce qu’il qualifie de ” démarche adoptée dans la formation du gouvernement et de mise en place de son programme “, estimant qu’il s’agit de la même démarche empruntée par feu Béji Caïd Essebsi dans l’élaboration du Document de Carthage I et l’entrée en action du gouvernement Chahed.
La déclaration politique d’Habib Jemli, réclamée par le mouvement Echaâb, consiste à clarifier les positions du chef du gouvernement désigné au sujet du rôle social de l’Etat, la privatisation ou non des institutions publiques, la souveraineté nationale, la politique monétaire de l’Etat et l’indépendance de la banque centrale.
” Le pays est gouverné par quatre présidents à savoir ; le président du parlement, le chef du gouvernement, le président de la République et le gouverneur de la banque centrale “, a-t-il indiqué.
Le dirigeant au Mouvement Echaâb dénonce une volonté d’élaborer un programme à la hâte entre toutes les parties, toutes sensibilités confondues, rappelant l’échec de cette option avec le Document de Carthage.