Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dénonce l’incitation claire et directe à la violence contre les journalistes de la part du député de la coalition Al Karama, Yosri Dali.
Le Syndicat indique à cet effet qu’il va œuvrer a appuyer les efforts des journalistes victimes de ces violations pour garantir la poursuite en justice de l’auteur de ce genre de délit sanctionné par la loi.
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Dans une déclaration rendue publique mardi 26 novembre, le SNJT estime que le fait d’inscrire la relation entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et les journalistes dans le cadre d’une guerre sans merci est un mauvais signe pour l’avenir de la relation du nouveau parlement élu avec la liberté de presse, d’opinion et d’expression.
Le syndicat exhorte donc l’ARP, en tant que partenaire dans la consécration des acquis de la Constitution de 2014 dans le domaine de la liberté de la presse et de l’édition, à prendre les mesures nécessaires pour éviter les discours de haine, d’exclusion et d’incitation à la violence tenus par certains nouveaux députés.
Le SNJT souligne à cet effet que les meilleures approches pour faire face aux manquements à la profession consistent à activer les mécanismes de régulation et d’autorégulation ou de faire appel, en dernière instance, à la justice en bannissant la répression, la menace et la terreur.
La structure syndicale estime que le discours de haine pourrait faire resurgir la violence ayant prévalu en 2012 et 2013 avec son lot de menaces de lynchage, de listes macabres établies par les milices les “Ligues de protection de la Révolution” et des organisations terroristes.
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Le Syndicat des journalistes rappelle dans sa déclaration que le député de la coalition Al Karama, Yosri Dali, avait incité intentionnellement à la violence, lundi 25 novembre, contre certains journalistes et employés dans des établissements médiatiques publics en appelant clairement et ouvertement sur son compte Facebook à agresser les journalistes.
Selon le SNJT, le député en question avait qualifié la relation entre l’ARP et les médias de “guerre sans merci” tout en appelant à “poursuivre les journalistes et à les frapper là où ça fait mal et à les évincer. Ce qui est de nature à menacer l’intégrité physique des journalistes tunisiens”.
Le syndicat a pointé du doigt la campagne lancée sur les réseaux sociaux visant des médias publics et la journaliste de la chaîne Wataniya “Ilhem Katteni”. Cette dernière avait invité la semaine dernière le député de la Coalition Al Karama, Zied Hechmi, qui a fait le signe de “Rabia”; signe qui consiste à lever les quatre doigts de la main. C’est un signe de ralliement des Frères musulmans d’Egypte après la décision du gouvernement de mettre fin à leurs rassemblements sur la place Rabia al Adawiya en août 2013 au Caire.