Le nombre de réfugiés et demandeurs d’asile en Tunisie s’élève à 2 700 personnes à la fin du mois d’octobre 2019 dont la plupart viennent de l’Afrique subsaharienne et de la Syrie. C’est ce qu’a déclaré le chef de cabinet du ministre des Affaires sociales, Taoufik Zreli.
Intervenant lors d’un séminaire international organisé, mercredi 27 novembre à Tunis, par l’Institut arabe des droits de l’Homme en collaboration avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur le thème “Médias et réfugiés: Défis et bonnes pratiques”, Zreli a indiqué que la Tunisie a connu des transformations notables en matière de migration et d’asile, “passant d’un pays exportateur de migrants à un pays de transit, puis à une destination pour la migration”.
Zreli a expliqué cette mutation par la recrudescence du nombre de foyers de tension et de conflits régionaux et internationaux, notant, en particulier, l’instabilité persistante de la situation sécuritaire en Libye.
Il a ajouté que malgré la non adoption par l’assemblée des représentants du peuple du projet de loi sur l’asile élaboré depuis 2015 avec le soutien d’un certain nombre d’organisations internationales, codifiant la question des réfugiés et des demandeurs d’asile en Tunisie en termes de services sociaux et de santé, le ministère des Affaires sociales en collaboration avec le ministère de la Santé, a pris l’initiative d’aider les réfugiés aux niveaux matériel, social, économique, psychologique et sanitaire.
Pour sa part, le président de l’Institut arabe des droits de l’Homme, Abdelbasset Ben Hassan, a souligné que ce séminaire constitue un espace d’échange d’expériences et de bonnes pratiques entre journalistes et professionnels des médias du monde entier, afin de renforcer la coopération entre tous les acteurs concernés par la question migratoire et d’asile.
Il a ajouté que les organisateurs cherchent, également, à travers cet événement à enrichir le débat sur les questions d’asile afin de contribuer au changement des mentalités, à lutter contre la xénophobie, l’intolérance et l’exclusion et à envisager des initiatives visant à renforcer l’engagement éthique dans le traitement de la question de l’asile par les médias.
Ce séminaire qui s’étale sur deux jours, abordera des thèmes tels que “La représentation des réfugiés dans les médias”, “La lutte contre la xénophobie, le racisme et l’exclusion”, “Une couverture médiatique inclusive qui donne la parole aux réfugiés” et “Initiatives et bonnes pratiques pour la promotion d’une couverture éthique des questions d’asile”.