L’Observatoire d’information, de formation, de documentation et d’études pour la protection des droits de l’enfant a organisé, jeudi 28 novembre à Tunis, une conférence sur les droits de l’enfant et les objectifs de développement durable, à l’occasion de la célébration du 30e anniversaire de la convention internationale des droits de l’enfant.
“Cette rencontre a pour objectif d’inciter les structures et ministères concernés par l’enfance à intégrer l’approche des droits de l’enfant dans les stratégies et programmes nationaux”, a indiqué la directrice de l’Observatoire, Hajer Chérif, dans une déclaration à l’agence TAP. Elle estime, dans ce cadre, nécessaire de faire participer les enfants aux affaires locales à travers la création de conseils municipaux pour enfants, afin de leur permettre d’exercer les valeurs de la démocratie dès leur jeune âge.
Chérif a précisé que l’observatoire avait élaboré un plan d’action et un guide sur les modalités de participation des enfants à l’action municipale, soulignant que ce document a été présenté à tous les ministères et aux parties concernées, à l’instar des ministères de l’Education, des Affaires locales, de la Femme, et à toutes les composantes de la société civile.
L’expert, membre du comité de l’ONU des droits de l’enfant à Genève, Hatem Kotrane, souligne que cette conférence permettra d’examiner les objectifs du développement durable en liaison avec la situation des enfants en Tunisie, rappelant que la protection de l’enfance figure parmi les priorités de l’Agenda de développement durable 2016-2030.
“Les recommandations issues de cette conférence seront soumises au prochain gouvernement afin de les inclure dans les politiques de développement de l’enfance”, a affirmé Kotrane, mettant l’accent sur les objectifs de développement durable dont notamment, la lutte contre la pauvreté, la promotion du secteur de la santé, la réduction du taux de mortalité des nourrissants et l’amélioration de la qualité de vie et de l’environnement, outre la réduction du taux de l’échec scolaire.
De son côté, la ministre de la Femme, de la Famille, de l’Enfance et des Seniors, Néziha Laabidi, a indiqué que la protection de l’enfance est la responsabilité de l’état, de la société civile et de la famille, notamment à travers leur prise en charge et la mise en place de mécanismes susceptibles de protéger la famille.
Elle a souligné la nécessité de protéger les enfants contre les phénomènes qui menacent leur sécurité et leur droits, citant notamment les enfants habitant dans les zones frontalières et les quartiers populaires, outre la lutte contre la violence sous toutes ses formes.