L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entamé, lors d’une plénière tenue mardi 3 décembre, l’examen du projet de la loi de finances complémentaire de 2019, en présence du ministre des Finances, Ridha Chalghoum.
Le gouvernement de Youssef Chahed a présenté le projet de la loi de finances complémentaire de 2019, 9ème projet du genre depuis la révolution (17 décembre 2010-14 janvier 2011), pour essayer de corriger les dérives budgétaires par rapport à la loi de finances initiale.
Dans ce projet de LFC 2019, le montant du budget de l’Etat est passé à 43,121 milliards de dinars, contre 40,861 milliards de dinars dans la loi de finance initiale, suite à une augmentation des dépenses de l’Etat de 2,260 milliards de dinars.
Les dépenses de l’Etat se répartissent sur toute l’année 2019 entre les dépenses de gestion à raison de 62,4% (26,897 milliards de dinars), les dépenses de développement dans une proportion de 14,5% (6,250 milliards de dinars) et les dépenses du service de la dette à hauteur de 22,9% (9,874 milliards de dinars).
Les écarts par rapport à la loi de finances initiale, proviennent essentiellement d’une augmentation de la masse salariale de 649 millions de dinars suite aux accords conclus avec l’UGTT au début de 2019 après l’adoption de la LF et d’une hausse de la subvention du carburant de 438 millions de dinars en raison de la non application de la totalité des ajustements des prix prévus par la LF initiale et du retard d’entrée en exploitation du champ pétrolier et gazier Nawara.
Ces écarts sont aussi dus à l’augmentation du service de la dette de 567 millions de dinars. Il s’agit également des interventions au profit de la CNRPS, estimées à 324 millions de dinars, de la prime de 200 millions de dinars de la rentrée scolaire, des 100 millions de dinars supplémentaires alloués au développement et d’un montant additionnel de 43 millions de dinars attribué à l’ISIE.
Selon ce projet, le financement du budget par les ressources propres de l’Etat s’élève à 76,4% contre 74% en 2018 et 69,7% en 2017. La LFC 2019 prévoit aussi une baisse du niveau d’endettement rapporté au PIB à 75,1% (LFC 2019) contre 77% fin 2018.
La LFC 2019 table également sur un déficit budgétaire de 3,5% contre 3,9% dans le budget initial et 4,8% en 2018.