L’idée de lancement d’un Festival national dédié aux créations pénitentiaires a été au cœur de la réunion du Conseil du cabinet du ministère des Affaires culturelles, tenue mercredi 4 décembre, au Palais des Lettres et des Arts à Ksar Saïd à Tunis.
La réunion a été notamment marquée par la présence de Mohamed Zinelabidine, ministre des Affaires culturelles, et Elyes Zalleg, directeur général des prisons et de la rééducation.
Les cadres du ministère ainsi que les délégués régionaux aux Affaires culturelles ont également pris part à cette réunion.
Le ministre a annoncé la création d’un projet culturel national dédié aux créations des détenus qui relèvera du ministère des Affaires culturelles. Il sera orienté vers tous les secteurs d’activité culturelle et artistique dans les institutions pénitentiaires et les centres de rééducation dans le pays.
Un comité honoraire composé d’anciens détenus ayant purgé leur peine et contribué à enrichir la dynamique créative nationale supervisera la mise en oeuvre de ce projet. L’objectif serait de jeter les bases d’un travail structurel qui prône les valeurs de liberté et de démocratie naissante.
A cet effet, le ministre a valorisé les relations de partenariat établies entre son département et celui de la Justice, citant un engagement commun à ancrer le principe d'”humanisation” dans les prisons tunisiennes.
Le but est surtout de désenclaver et contribuer à la prise en charge des détenus afin de leur assurer un certain équilibre social et psychique, ce qui faciliterait leur réinsertion sociale à leur sortie de prison.
L’adhésion du tissu associatif et de la société civile à ce projet serait prioritaire, a préconisé le ministre. Il a expliqué une démarche qui devrait contribuer à faire de la pensée et de la création, un mécanisme efficace dans la correction et la réinsertion des résidents et anciens détenus dans les prisons tunisiennes.
Zinelabine évoqué une initiative à dimension humaine, insistant sur davantage de sensibilisation et de développement des aptitudes intellectuelles qui émane d’une vision futuriste complète mettant l’individu au cœur de ses préoccupations, quelque soit son background social.
Il a cependant estimé vital d’améliorer les conditions de séjour de ces personnes en leur accordant leur plein droit en la pratique culturelle, artistique et créative dans ses diverses formes.
A ce sujet, Elyes Zalleg a indiqué que le ministère de la Justice oeuvre à améliorer les rapports entre l’espace pénitentiaire et celui de l’extérieur à travers des programmes culturels et artistiques qui aiderait à une meilleure adaptation de l’individu dans son milieu social, une fois libéré. La direction oeuvre à montrer les aptitudes créatives de ses résidents à travers la mise en place d’une politique stratégique en vue de les encadrer selon les gros moyens financiers et logistiques. Il a fait état de la création future de maisons de culture dans les diverses unités pénitentiaires de la république.