Le 12ème Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor français-arabe, a été remis aux lauréates, les Françaises Marianne Babut et Nathalie Bontemp, au cours d’une cérémonie officielle organisée, mardi, au siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Paris.

Marianne Babut et Nathalie Bontemp sont primées pour la traduction de l’arabe vers le Français de l’ouvrage “Soie et fer .. Du Mont-Liban au canal de Suez”, du Libanais Fawwaz Traboulsi. Cette version française primée est parue en 2017 chez Sindbad/Actes Sud.

Le Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor 2019 a été remis par Catherine Cano, administratrice de l’OIF.

L’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO) indique dans un communiqué, publié jeudi, que “la remise de ce prix décerné dans le cadre d’un partenariat entre l’Alecso et l’OIF a eu lieu en présence de Hayet Guermazi, directrice du département de la Culture à l’Alecso. A cette occasion, elle a prononcé une allocution au nom de Mohamed Ould Amar, directeur général de l’Alecso.

Parmi les principaux hôtes à la cérémonie, des chefs de missions diplomatiques accrédités auprès de l’Unesco ainsi qu’un certain nombre d’intellectuels et de dignitaires du monde arabe et francophone, selon la même source. Il y a eu l’interprétation d’extraits de musique arabe en plus de la tenue d’une table ronde sur le livre traduit en présence de son auteur, lit-on encore.

Le jury du Prix de la traduction Ibn Khaldoun-Senghor 2019, réuni le 9 octobre dernier au siège de l’Organisation arabe à Tunis, avait décidé à l’unanimité de décerner le Prix à la traduction de l’ouvrage de Fawwaz Traboulsi, “Soie et fer .. Du Mont-Liban au canal de Suez” de Marianne Babut et Nathalie Bontemps. De la culture du mûrier au Mont-Liban, destinée à l’élevage du ver à soie pour le compte des soyeux lyonnais, jusqu’au creusement du canal de Suez, l’auteur retrace dans ce livre l’histoire des relations tumultueuses entre l’Europe et le Proche-Orient au cours du XIXe siècle, lit-on sur le site de l’OIF.

Le jury était composé de Bassam Baraké, Secrétaire général de l’Union des Traducteurs arabes (Liban), Zahida Darwiche-Jabbour, Secrétaire générale de la Commission nationale libanaise pour l’Unesco et l’Alecso, Fayza El Qasem, Directrice de l’Ecole supérieure de traducteurs et interprètes (France), Bensalem Himmich, philosophe et écrivain (Maroc), Mohammed Mahjoub, philosophe, traducteur et écrivain (Tunisie), Ravane Mbaye, Directeur du Centre d’études de recherche et de formation sur l’Islam (Sénégal).

Créé en 2007, le Prix Ibn Khaldoun – Léopold Sédar Senghor est le fruit d’une coopération entre l’OIF et l’Alesco. Il vise la promotion de la diversité culturelle et linguistique et encourage toutes formes d’échanges culturels entre le monde arabe et l’espace francophone. Il récompense la traduction d’un ouvrage littéraire ou de sciences humaines arabe et français.

Il s’adresse aux traducteurs, aux universités, aux instituts d’enseignement supérieur et aux centres d’études et de recherches, aux associations et aux unions nationales, ainsi qu’aux maisons d’édition du monde arabe et de l’espace francophone.

Le Prix, doté de 10 000 euros, à parité entre l’OIF et l’ALECSO, est attribué chaque année par un jury international.