Le chef du gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes Youssef Chahed a affirmé que la crise dans laquelle se débat actuellement la Tunisie est surtout politique et morale avant d’être économique et sociale et que la situation économique difficile que le pays connaît, est partie intégrante de la crise politique que la Tunisie vit depuis des années.
S’exprimant, vendredi, à Sousse, à l’occasion de l’ouverture de la 34ème édition des Journées de l’Entreprise, organisées à l’initiative de l’IACE sur le thème “l’entreprise et le nouveau rôle de l’Etat”, Chahed a appelé à une réflexion sur le changement de la loi électorale et à une nouvelle méthode d’élection afin d’éviter les difficultés de constitution d’un gouvernement de coalition et pour que le Parlement ne comprenne pas dorénavant “les premiers venus”.
Et d’ajouter qu’il est impossible de continuer à travailler au cours de la prochaine période dans le cadre d’une loi organique du Parlement entravant, selon lui, les lois, rappelant que son gouvernement a présenté à l’Assemblée plus de 260 lois dont plus de 100 d’entre elles n’ont pas encore été examinées.
Il a mis l’accent sur l’importance de se mettre d’accord sur le fait qu’un Etat fort n’est pas nécessairement un Etat autoritaire, recommandant aux politiciens des différents bords de cesser l’hypocrisie politique.
Chahed a souligné, dans ce contexte, que l’Etat doit s’intéresser, au cours de la prochaine étape, à la restructuration des entreprises publiques, fournir des ressources additionnelles et relancer les secteurs productifs, recommandant d’adopter la culture de contrats entre l’Etat, le gouvernement et le secteur privé, comme il en est le cas dans le secteur du textile.