L’édition 2019 des Journées de l’entreprise se poursuit ce samedi 7 décembre 2019, avec au programme deux panels qui évoqueront des enjeux et des challenges aussi bien pour l’entreprise que pour l’Etat.
Intitulé «Crise technologique et transformation digitale de l’Etat», ce premier panel aborde cette question où se joue carrément l’avenir et de l’économie et des entreprises tunisiennes. Car, pour les prochaines décennies, il est certain qu’on ne produira plus comme avant : les métiers changent, les process changent, ceux qui les exécutent aussi.
Alors, pour en débattre, comme souvent c’est le cas, l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) a réuni des spécialistes et/ou des hommes en phase avec la digitalisation au sens large du terme. C’est ainsi qu’on retrouvera René Tammist (ancien ministre estonien de l’entrepreneuriat et de la technologie d’information), Zouhaer Chaieb (P-dg de AeTECH Entreprise, Tunisie), Amit Malik (co-président, comité des infrastructures urbaines et les smart cities en Inde) et Willem Clappaert (présenté comme leader des solutions industries pour le gouvernement, IBM).
Quant au cinquième et dernier panel, il porte sur la «crise des valeurs : vers un Etat régulateur». On n’ignore ce qui a poussé la direction de l’IACE à réunir sur le même panel deux anciens “partenaires sociaux“, l’un de la centrale patronale et l’autre de la centrale ouvrière. Mais qu’on se rassure : il ne s’agira pas d’une confrontation entre Wided Bouchamaoui et Houcine Abassi comme ce fut lors de l’Edition 2014 des Journées d’entreprise.
L’autre intervenante de ce panel est Nicola Ehlermann, experte en “anti-corruption“ qui, par hasard, avait justement assisté à cette prise de bec entre Bouchamaoui et Abassi.
Maintenant la question est de savoir comment ces deux personnalités de la vie économique voire politique et sociale de la Tunisie post-révolution vont nous parler de “morale“ quand on sait que leurs positions –souvent- antinomiques ont desservi l’Etat. Espérons que Houcine Abassi aura la décence de reconnaître sa part de responsabilité dans l’affaiblissement de l’Etat après 2011 ; mais également de l’impact négatif que l’UGTT a eu sur le rendement des entreprises en générale, et celles publiques en particulier.
Pour sa part, soyons honnêtes, on n’a pas grand-chose à reprocher à Mme Bouchamaoui, elle s’est battue tant bien que mal comme une lionne pour sauver l’entreprise et l’économie tunisienne.
Voilà le programme de la journée. Et comme hier vendredi, WMC, à travers ses deux journalistes sur place, vous fera un compte-rendu “presque“ de tout ce qui se passera.
TB