Ferid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a affirmé, vendredi, à Sousse, que le gouvernement tunisien n’a d’autres choix que de renforcer la compétitivité économique et conférer la souplesse nécessaire, au tissu économique.
Intervenant à la 34ème édition des Journées de l’Entreprise (6 et 7 décembre à Sousse), Belhaj a estimé que “le gouvernement doit assumer le rôle de régulateur du marché, tout en mettant en place les cadres généraux et les stratégies, à même d’attirer l’investissement et de relever le taux de croissance “.
Le responsable de la Banque Mondiale a fait observer, lors de la discussion du thème de “la crise économique et le rôle de l’Etat”, que “l’accumulation des lois peut être un handicap futur, pour l’investissement et la création de projets, et surtout pour l’installation dans les régions intérieures défavorisées”.
Il a souligné l’importance d’”ouvrir le marché et de donner la chance à tous, de s’y positionner”, indiquant que 80% des pays où la BM intervient connaissent “un déficit d’opportunités pour les jeunes, alors que ces derniers, sont porteurs d’idées innovantes”.
Belhaj a cité l’exemple du Maroc, qui a beaucoup investi dans le secteur de l’infrastructure de base, ainsi que dans l’incitation à l’investissement intérieur et extérieur, sans compliquer les choses pour l’investisseur et le promoteur du projet, par des lois et des mesures, qui sont à l’origine d’une perte de temps et d’efforts.
Il a évoqué, dans ce cadre, l’exemple des entreprises qui investissent dans les nouvelles technologies et la communication, lesquelles évoluent et changent rapidement. De ce fait, la législation d’aujourd’hui deviendra caduque dans un avenir proche.
Et de rappeler que la Banque Mondiale a octroyé, depuis 2011 et jusqu’à aujourd’hui, près de 325 millions de dollars pour le parlement tunisien, en vue de renforcer les législations, à même de permettre la reprise de la croissance, ainsi que l’impulsion de la macroéconomie et du partenariat public-privé.