Le ministre des Finances, Mohamed Ridha Chalghoum, s’est voulu rassurant lors de la plénière tenue dimanche soir, pour la discussion des projets du Budget et de la LF 2020. Il s’est montré optimiste pour l’année 2020, contrairement aux interventions des députés qui ont versé dans le pessimisme.
A cet égard, Chalghoum a évoqué “l’adoption de réformes visant à instaurer un environnement institutionnel consacrant la bonne gouvernance et un climat des affaires favorable, l’amélioration du dinar de 3,2%, par rapport au dollar et de 5,3% par rapport à l’euro, la restructuration des banques publiques et l’amélioration du climat social…”.
Dans sa réponse aux interventions des députés, le ministre a affirmé que “le projet du Budget 2020 a pour objectif de réaliser une croissance du PIB de 2,7% en 2020, de confirmer l’amélioration des équilibres des finances publiques et de la balance des paiements extérieurs, de renforcer l’intégration sociale et les fondamentaux économiques”.
La réalisation d’un taux de croissance meilleur sera possible grâce à une production record de l’huile d’olive, l’entrée en exploitation du champ gazier de Nawara et l’amélioration de la situation des autres secteurs de production, a-t-il dit.
Il a évoqué la conclusion d’un pacte sectoriel entre le gouvernement et la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH) relevant de l’UTICA estimant que la généralisation de ces pactes à d’autres secteurs est à même d’améliorer leur rendement.
Chalghoum n’a pas nié les grands défis caractérisant l’exercice 2020 affirmant qu’il nécessite de poursuivre les réformes afin de booster la croissance.
Pour le ministre, il est important de renforcer la confiance en Tunisie aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays à travers un discours politique responsable. Il a rappelé l’amélioration du classement de la Tunisie et sa sortie de la liste du GAFI précisant que le Tunisie a adhéré à un système d’échange d’information qui lui permet d’être avertie de chaque opération de transfert illégal d’argent vers l’étranger.
L’Etat ne remboursera pas ses impayés auprès de toute entreprise qui ne s’est pas acquittée de son devoir fiscal, a-t-il par ailleurs indiqué.
L’examen du projet de budget et de la loi des finances s’est déroulé en l’absence du chef de gouvernement chargé de la gestion des affaires courantes, Youssef Chahed, en visite dimanche, à Médenine.