Les structures de contrôle ont effectué, depuis 2016, quelque 374 opérations dans les divers départements ministériels et transmis à la justice, 58 dossiers, a fait savoir, lundi, Youssef Chahed, chargé d’expédier les affaires courantes.
A l’ouverture, lundi 9 décembre à Tunis, du 4e congrès national de lutte contre la corruption placé sous le thème ” la lutte contre la corruption ; un processus participatif”, Chahed a souligné le progrès important réalisé par la Tunisie sur la voie de la lutte anticorruption, ce qui a permis, a-t-il dit, d’améliorer son classement dans l’Indice de perception de la corruption.
” La lutte contre la corruption est une guerre de longue haleine qui requiert volonté et détermination pour faire face aux lobbies et aux réseaux mafieux “, a-t-il estimé.
Par ailleurs Youssef Chahed a passé en revue l’arsenal législatif mis en place pour protéger la Tunisie contre toute forme de corruption, citant, à ce propos, la loi n° 2018-46 du 1 août 2018, portant déclaration des biens et des intérêts, de la lutte contre l’enrichissement illicite et le conflit d’intérêt dans le secteur public, la loi organique n°2017-10 du 7 mars 2017 relative à la dénonciation de la corruption et à la protection des lanceurs d’alerte et la loi organique n°2016-77 du 6 décembre 2016 relative au pôle judiciaire économique et financier.
Deux décrets-lois seront émis au début de la semaine prochaine pour renforcer davantage cet arsenal, a-t-il annoncé. Ces décrets-lois, portent notamment sur les conditions d’attribution des avantages dans le domaine de la lutte anticorruption et l’octroi aux lanceurs d’alerte d’une récompense de 5% de la somme d’argent récupéré pouvant aller jusqu’à 50 mille dinars.
Le chef du gouvernement chargé des affaires courantes a indiqué avoir œuvré à appuyer le rôle des magistrats dans la guerre contre le terrorisme, citant, à ce titre, la création de douze tribunaux administratifs dans les régions.
Dans ce contexte, Chahed a passé en revue la proposition du gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances pour l’exercice 2020 qui prévoit la création d’un fonds pour le soutien de l’égalité.