Une grande panique a gagné lundi soir les habitants de la zone de la plage Essalam, située à proximité de la Zone industrielle de Gabès, due aux gaz émis par les unités du Groupe chimique tunisien, qui ont indisposé un grand nombre d’entre eux avec notamment des difficultés de respiration, a constaté sur place le correspondant de l’agence TAP.
Les habitants ont appelé à une action de protestation virulente contre cette entreprise qui, selon certains, est devenue “un véritable cauchemar qui a gâché leur vie et qu’il importe d’éliminer”.
De nombreux habitants de la plage Essalam critiquent également le gouvernement, l’accusant d’abandonner Gabès, et que “tous les projets dont (le gouvernement) a parlé sont restés lettre morte et que le danger les menace à chaque instant”.
Un certain nombre d’observateurs dans la région estiment que la situation environnementale est devenue “extrêmement dangereuse, en raison de la vétusté des unités du Groupe chimique tunisien, qui peuvent provoquer à tout moment une catastrophe environnementale majeure”.
Ils citent à l’appui de leur appréhension, les nombreux incidents dont la région a été le théâtre ces dernières années, qui ont provoqué un état de panique, voire des cas d’asphyxie, parmi les habitants de ce quartier, ainsi que dans les villes de Bouchema et Ghannouch.
Le Groupe chimique tunisien a annoncé en 2011 un ensemble de projets environnementaux pour enrayer la pollution de l’air, mais nombre de ces projets sont en suspens, tandis que les projets déjà lancés ont enregistré un grand retard, inachevés à ce jour, indique-t-on de même source.