La pièce tunisienne “Cicatrice” mise en scène par Ghazi Zaghbani figure parmi une sélection d’oeuvres arabes et africaines en course pour le Tanit d’Or des Journées théâtrales de Carthage (JTC) 2019.
Présentée dimanche au 4ème Art, cette oeuvre (1h00) a entamé les représentations de la compétition officielle. “Cicatrice” est une production de “L’Artisto” qui est mise en scène d’après un texte de Hatem Jawhar. Le casting réunit Mohamed Houcine Grayaâ, Nadia Boussetta, Meriem Dridi, Mohamed Ali Kalaï et Talel Ayoub.
Le sujet que traite cette pièce est un pan de la vie d’un journaliste qui a trop souffert de la répression et de l’oppression, de l’injustice et de l’humiliation, sous le régime de la dictature aussi bien que chez lui. Dans de telles conditions et la rupture avec sa femme, l’alcool est sa seule échappatoire. Il devient totalement dépendant jusqu’à son internement dans un asile psychiatrique.
Ses rapports avec sa femme ont toujours été des plus tendus. Elle va jusqu’à le tromper, pourtant, l’amour, voire la passion, n’a jamais manqué entre les deux. D’autres étapes de sa vie sont exposées, entre amour et trahison, espoir et déception, rêve et désillusion et sa femme devient cependant au centre de ce tumulte.
A travers tout cela, c’est l’individu et la société toute entière qui sont touchés par ces événements, ces rapports tendus et cette amère réalité, les uns et les autres souffrant de ces cicatrices incurables. Un sujet d’actualité que les cinq comédiens ont traduit avec beaucoup d’émotion.
La scénographie allie plusieurs formes d’expression artistique, comme la danse, le folklore et autres genres d’expression musicale. Une “gymnastique de scène” qui a donné toute la valeur de cette œuvre.