Le secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), Nasser Kamel, appelle à instaurer un mécanisme de financement permettant aux pays du bassin méditerranéen de lutter contre les changements climatiques.
“Il est indispensable d’engager un dialogue entre les différents pays méditerranées afin de mettre en place un mécanisme de financement qui leur soit spécifique”, a-t-il déclaré lors d’une rencontre organisée par l’UpM en marge de la 25 e conférence des Parties sur le Climat qui se déroule à Madrid.
“La Méditerranée demeure la deuxième région la plus affectée par les dérèglements climatiques. Elle se réchauffe aujourd’hui 20% plus rapidement que le reste du globe”, a souligné Nasser Kamel qui s’est appuyé sur l’étude du réseau d’experts scientifiques et universitaires méditerranéens sur les changements climatiques rendue publique en octobre dernier.
Pour le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, il est plus qu’urgent d’engager des actions climatiques et de coordonner les efforts entre les différents pays de la Méditerranée pour minimiser les effets des changements climatiques.
D’après lui, plusieurs menaces planent aujourd’hui sur la Méditerranée, tels que l’élévation du niveau de la mer qui est passé de 1,1 mm par en entre 1970 et 2006 à 3 mm par an ces deux dernières décennies, ainsi que la baisse de précipitations et l’assèchement du climat.
Et d’ajouter que les déchets plastiques et le déversement provoqués par les activités maritimes représentent également une réelle menace dans la région, soulignant que la production pétrolière a progressé de 60% entre 2010 et 2020 et serait appelée à progresser dans les prochaines années.