Les préparatifs sont en cours en vue de l’inscription de la Harissa tunisienne, une purée de piments rouges utilisée pour assaisonner des plats, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). C’est ce qu’a fait savoir Ismahen Ben Barka, chargée de recherches à l’Institut national du patrimoine (INP).
Dans une déclaration au correspondant de la TAP à Sousse, Ben Barka a indiqué que l’INP a déjà entamé l’élaboration d’une liste des composantes de la harissa tunisienne en prévision de la présentation de son dossier de candidature auprès des instances onusiennes spécialisées, et ce avant le 31 mars 2020.
La responsable à l’INP s’exprimait en marge d’une manifestation tenue mercredi au Port El Kantaoui par l’Institut supérieur professionnel du tourisme de Sousse (ISPT), en vue de la promotion de la harissa tunisienne en tant que produit enraciné dans le terroir et dans les habitudes culinaires du pays.
Elle a évoqué certains produits du terroir déjà inscrits sur la liste du patrimoine national, à l’instar de la Harissa de Nabeul et la Bsissa de Lamta (Monastir). La “harissa” est une purée à base de piments rouges et autres ingrédients comme les épices et l’ail dont la préparation varie selon les goûts, alors que “la bsissa” est un aliment traditionnel préparé généralement à base de blé et dont la composition diffère d’une région à l’autre, certains y ajoutent des amandes, des dattes, des fruits secs…
L’événement constitue une occasion pour mieux valoriser ce produit patrimonial dans le milieu gastronomique et touristique. Il est organisé en partenariat entre l’ISPT, le Groupement des Industries de Conserves Alimentaires (GICA), en partenariat avec le Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (PAMPAT).
A ce sujet, le directeur de l’Institut Supérieur Professionnel du Tourisme (ISPT) de Sousse, Okba Godhoui, a présenté à la TAP le programme de la manifestation qui couvre un concours culinaire inter-apprenants des établissements de formation touristiques intitulé “La Harissa tunisienne un patrimoine riche en saveurs”.
Jamel el Jarai, directeur général du GICA, a indiqué pour sa part que la labellisation de l’harissa tunisienne Food quality label-Tunisia (FQT), entamée en 2014, avait aidé à faire connaitre davantage cet aliment culinaire et à sa promotion dans les foires et salons culinaires du monde “.
L’INP est une institution scientifique et technique qui veille sur l’étude, la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine culturel, archéologique, historique, civilisationnel et artistique.
La Harissa est parmi une liste d’aliments du terroir et de composantes du patrimoine immatériel national que l’INP veille à l’élaboration de leurs dossiers en vue de les inscrire sur le patrimoine de l’UNESCO.